Le site Internet du président de la région PACA et le canal YouTube de la chaine Azur TV ont annoncé la rencontre entre Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, et Andreï Rostenko, le Maire de Yalta. L’objectif était la signature d’une lettre d’intention afin de raviver la coopération entre les villes, jumelles depuis 1960.
Monsieur Estrosi, ne peut pas s’asseoir simplement sur « les vicissitudes de l’histoire » qu’il évoque avec un grand sourire pour cacher qu’il met les pieds dans une affaire dont il ne maîtrise visiblement pas bien tous les tenants et aboutissants.
Car Christian Estrosi a accumulé les erreurs de fait et de droit à l’occasion de cette rencontre qui se déroulait sur les bords de la Côte d’azur en présence d’Alexandre Orlov, Ambassadeur de la Fédération de Russie en France.
« Cette première visite en Europe, d’une délégation officielle de Yalta, mais aussi de la Crimée après le référendum sur son indépendance et son rattachement à la Russie, est un déplacement très symbolique. » dit également notre spécialiste des relations internationales.
Effectivement, elle est symbolique, symbolique de la conception très étrange de la démocratie de M. Estrosi qui parle d’un « référendum » pour qualifier le scrutin de mars 2014. Je n’ose pas supposer que M. Estrosi aurait pu qualifier de démocratique des élections à Nice qui se seraient déroulées dans les conditions du scrutin en Crimée.
Et non Monsieur Estrosi, la Crimée et Yalta ne sont pas « une république de la fédération de Russie », ce qui permet de parler d’amitié franco-russe, mais un territoire que vous verrez au mieux comme ukrainien et au moins comme internationalement contesté. Quatre pays au monde reconnaissent la Crimée comme territoire de la fédération de Russie (dont l’Afghanistan, la Syrie et la Biélorussie) et je doute qu’ils répondent au modèle démocratique applicable sur la Cote d’Azur.
« Yalta est la 3e ville de la République autonome de Crimée, au bord de la Mer Noire. Andreï Rostenko en est le Maire depuis 2014. »
Ici encore, les services de la Mairie de Nice ont du mal à suivre « les vicissitudes de l’histoire »… La Crimée bénéficiait d’une autonomie dans le cadre de l’Ukraine. Depuis son annexion par la Russie, elle n’est plus autonome de rien du tout.
En tout cas, Christian Estrosi s’est informé sur sa ville jumelle avant de rédiger le communiqué : « Dotée d’un climat méditerranéen, la ville a conservé l’atmosphère d’une station balnéaire de la Belle époque ». Il a juste oublié de mentionner Wikipédia, même si c’est une encyclopédie ouverte, on a le droit de citer ses sources.
Venez faire un tour de temps en temps sur notre site Monsieur Estrosi. C’est aussi libre de droits et vous y apprendrez beaucoup de choses sur ces terres qui sont si lointaines pour vous.
mdlf
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2 Réponses to “Christian Estrosi et les vicissitudes de l’histoire”
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