
Par Pavel Gornostai, Docteur en psychologie.
La Crimée aura tout vu durant son histoire séculaire. Elle aura vu passer tous les conquérants possibles de la terre. La Crimée a vu passer les Grecs, les Scythes, les Génois, les Bulgares, les Turcs, les Arméniens et beaucoup d’autres. La Crimée a connu toutes les religions et toutes les civilisations. Les nombreuses guerres n’ont pas été en mesure d’effacer la diversité unique des cultures et la nature merveilleusement préservée de ce joli coin du monde.
La Crimée aurait probablement mérité une autonomie culturelle et politique complète. Mais le destin a voulu que la péninsule soit géographiquement reliée au territoire qui est maintenant l’Ukraine moderne.
En passant, tout le monde ne sait pas que l’histoire de la Crimée réunit également celle de la Rous kiévienne (l’ancêtre de l’Ukraine), l’adoption du christianisme dans laquelle la ville de Chersonèse (futur Sébastopol) a joué un rôle important, et où, en l’an 988, le grand prince Vladimir a été baptisé. Je rappelle que ce sont des siècles entiers avant l’apogée du Grand-Duché de Moscou (la base de la Russie moderne)…
C’est un euphémisme de dire que la Crimée traverse actuellement des moments difficiles. La Crimée est actuellement un territoire temporairement occupé, qui subit toutes les rigueurs d’un régime d’occupation, bien que la propagande du Kremlin insiste sur le mythe que la Crimée est rentrée dans sa « patrie historique » parce qu’elle serait une terre russe par nature. Toute la logique de la géopolitique moderne de la Russie est concentrée dans ce mythe qui n’a rien à voir avec les réalités historiques.
Un regard sur l’histoire
La Crimée est devenue pour la première fois une partie de l’Empire russe (juste de l’empire, et pas de la Russie comme pays appartenant à des Russes ethniques) en 1783, à la suite de l’annexion après la victoire de la Russie sur l’Empire ottoman. À la même époque environ (vers 1793), après la victoire sur la Reczszpospolita (le Pologne), l’Ukraine de la rive droite du Dniepr (aujourd’hui les régions de Kiev, Jytomyr, Vinnitsa, Tcherkassy et Kirovograd) a été annexée par l’Empire russe.
Même le sulfureux Jirinovski ne met pas en doute le caractère originellement ukrainien de ce territoire au centre de l’Ukraine. Il a donc autant de raisons de qualifier la Crimée de russe que l’Ukraine de la rive droite du Dniepr. Ou l’on peut avec autant de succès dire que la Géorgie, par exemple, qui a été annexée plus tard par l’Empire russe, en 1801, est russe également.
Un empire est, c’est bien connu, un conglomérat de pays et territoires. À quelle partie du territoire de l’Empire russe, la Crimée a-t-elle été rattachée? La question ne s’est même pas posée car les limites administratives n’avaient aucune signification au sein de l’Empire. Selon la logique des choses, la péninsule devrait appartenir à la partie de la terre ferme à laquelle elle est géographiquement reliée. Et c’était précisément le cas à l’époque du Khanat de Crimée, à qui appartenait une partie du continent (la côte de la mer Noire de la partie continentale de l’Ukraine d’aujourd’hui).
Chersonèse
En ce qui concerne la Crimée, la Russie a toujours pratiqué une politique que l’on a du mal à qualifier différemment de colonialiste. Nul ne doit se faire d’illusion sur ce qu’étaient les véritables motivations de la politique de l’Empire russe en Crimée. Un demi-siècle avant l’annexion, en 1736, l’armée russe menée par le maréchal Christoph von Münnich avait brûlé le Bakhchisaray et dévasté la Crimée montagneuse. Après l’annexion de la Crimée en 1783, environ 500 000 réfugiés ont quitté la péninsule en moins de 50ans, essentiellement des Tatars de Crimée, qui représentaient la majorité de la population à l’époque.
Selon les chercheurs de la fin du 19ème siècle F. Lachkov et K. German, la population de la péninsule du Khanat de Crimée en 1770 est d’environ 500 000 personnes, dont 92% étaient des Tatars de Crimée. Le premier recensement russe, effectué en 1793 recense alors 127 800 personnes, dont 87,8% sont des Tatars de Crimée.
La population de la péninsule a ainsi été divisée par quatre à la suite de la politique coloniale dans les deux premières décennies de presque quadruplé, principalement en raison de l’émigration des Tatars de Crimée. La vague de réfugiés en provenance de la Crimée a été aussi massive en 1850-1860, après la fin de la guerre de Crimée. Environ 200 000 Tatars de Crimée ont pris le chemin de l’émigration.
Cela a conduit à un effondrement de l’agriculture et la disparition quasi complète de la steppe en Crimée. Outre l’expulsion de la population autochtone de la péninsule, la Russie a aussi pratiqué une évidente politique de génocide, comme l’illustre le cas de la noyade de 10 000 Tatars de Crimée sur l’ordre de Catherine la Grande sur laquelle a écrit le scientifique américain d’origine polonaise Rafael Lemkin, l’auteur du terme de « génocide ».
La crise de l’Empire russe causée par la Première Guerre mondiale a conduit à sa désintégration. À la suite de cela, un État indépendant se forme en juin 1917: la République populaire ukrainienne dans laquelle entre alors presque tout le territoire de la Crimée. De novembre 1917 à janvier 1918, la Crimée forme une République populaire de Crimée distincte. Le jeune État ukrainien n’a pas existé longtemps, jusqu’en 1920 seulement, quand les forces de la RPU ont été brisées par l’Armée rouge.
La formation de l’Union soviétique en 1922, fût en réalité la restauration de l’Empire russe, mais cette fois sous la direction des Bolcheviks. La Crimée a alors obtenu son autonomie, pas dans la cadre de l’Ukraine, mais dans le cadre de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. Dans quelle mesure cette décision de Staline était-elle « juste », quand les frontières étaient tracées partout de manière plutôt arbitraire, c’est une autre question.
Cela a peut-être été fait exprès sur le but de garder l’Ukraine sous contrôle et d’empêcher son retrait de l’Union soviétique. Car le risque de perdre l’Ukraine en tant que république de l’Union était très grand. Dans tous les cas, le génocide du peuple ukrainien en 1932-1933, connu comme de « Holodomor », peut s’inscrire dans la même ligne de mesures d’apprivoisement de la partie la plus forte et la plus riche de l’Union soviétique, que l’Ukraine était alors.
La relation à la Crimée durant la période soviétique de l’histoire n’a rien à envier à la politique coloniale du tsarisme, si elle n’était pas pire. Il y a eu la Terreur Rouge en 1917-1921 et la déportation de près de 200 000 Tatars de Crimée en mai 1944, dont près de la moitié ont péri en route ou plus tard sur les lieux de déportation en raison de conditions de vie inhumaines.
Puis vient l’abolition de l’autonomie de la Crimée en 1946 et sa transformation en région de Crimée, scellant la « victoire » finale de l’empire sur sa province.
Le mythe de la Crimée russe.
Voilà les principaux points de repère dans l’histoire de la domination russe sur la Crimée, qui a entraîné non seulement l’expulsion et l’extermination des peuples autochtones mais aussi l’appauvrissement de toute une région coupée des principales communications sur le continent et la perte d’une partie de la population qui vivait de son travail dans la production agricole. Nous voyons que le mythe de la « Crimée originellement russe » ne résiste pas à la critique. On ne se comporte pas de manière aussi barbare avec son propre territoire. Un tel rapport à ses colonies n’a pas été observé dans des empires moins civilisés que la Russie. C’est pourquoi le « retour de la Crimée à la maison », comme le présente la propagande du Kremlin, n’est rien de plus qu’une restauration de son statut colonial, ce qui est confirmé avec une netteté qui se passe de tout commentaire.
Quant à la « Sébastopol russe », un symbole apparemment incontesté de la présence russe en Crimée, force est de reconnaître que divers représentants de l’Empire russe ont contribué la croissance de la gloire de Sébastopol: Russes, Ukrainiens, Tatars, gens d’autres nationalités. Mais la Russie a l’habitude de s’attribuer les mérites des autres, comme on peut l’observer aussi aujourd’hui dans les spéculations sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale qui aurait été gagnée « par les seuls Russes ».
La décision sur le transfert de la Crimée à ma RSS d’Ukraine, prononcée en 1954 n’a pas été un « cadeau » de la Russie à l’Ukraine car « l’appartenance originelle » à la Russie est extrêmement controversée. C’était une étape appropriée, qui a permis des changements très progressifs, principalement pour l’agriculture, la restauration de l’autonomie politique, qui a également contribué à l’auto-détermination de la population de la péninsule, et enfin le retour des Tatars de Crimée dans leur patrie historique.
La Russie n’a « offert » à la Crimée qu’un génocide: la tragédie des peuples autochtones, les Tatars de Crimée. L’Ukraine a, elle, commencé à résoudre la question du retour de ce pays sur ses propres terres.
Après la nouvelle annexion récente de la Crimée en 2014 a commencé un processus d’inversion: la transformation de la Crimée non seulement en une région isolée et rétrograde, mais aussi le début de la violation totale de tous les droits et libertés avec toutes les conséquences qui en découlent.
En seulement un an, le nombre de réfugiés quittant la Crimée a atteint 20000 personnes. Rappelez-vous, qu’il n’y a eu aucun flot de réfugiés ni en 1954, lorsque la Crimée est devenue une partie de la RSS d’Ukraine, ni en 1991, quand elle s’est retrouvée dans l’État ukrainien indépendant. L’hystérie « KrimNach! » est le meilleur exemple de cette politique impérialiste coloniale qui n’a rien à voir avec l’auto-détermination des peuples et la défense des droits politiques.
En réalité, le vecteur ukrainien a toujours été fort en Crimée, ce qui est également confirmé par les résultats du référendum pan-ukrainien sur l’indépendance de l’Ukraine de 1991. Selon ses résultats, 54,19% citoyens de la République soviétique autonome de Crimée ont voté en faveur de l’indépendance (c’est à dire en faveur du retrait de l’Ukraine de la structure dite Union soviétique) avec une participation de 67,5%. À Sébastopol ce sont 57,07% sur 63,74% de participation qui ont voté pour l’indépendance
Existe-t-il un droit à l’auto-détermination des nations?
Je me permets une petite réflexion encore sur le droit des nations à disposer d’elles-mêmes (auto-détermination), parce que cette question soulève le plus de spéculations de la part des « KrimNach ». Le cynisme du gouvernement au Kremlin, qui prétend que l’Ukraine « s’est volontairement divisée en deux parties », et que la Crimée « a volontairement demandé à retourner dans le giron russe », dépasse toute mesure.
Il n’existe pas le moindre début de vérité dans cette affirmation. Le problème du séparatisme n’existait pas en Crimée jusqu’en février 2014, malgré les sentiments pro-russes évidents d’une partie de la population de la péninsule.
Jusqu’à ce jour, personne n’empêchait les Russes en Crimée de se considérer comme Russes et à ressentir leur union essentielle avec la Russie. Il n’y avait pas le moindre soupçon d’oppression en raison de la langue (du moins pas jusqu’en mars 2014). Il n’y avait pas de conflits inter-ethniques entre les Russes, les Ukrainiens et les Tatars, et la population pro-ukrainienne a fait preuve d’une loyauté extraordinaire envers les autres. S’il y a eu des cas de xénophobie, ils venaient de groupes pro-russes (en fait nationalistes) individuels.
Par conséquent, tous les arguments sur la nécessité d’une occupation de la péninsule ne justifient pas les actions réalisées. Ces arguments n’ont pas été conçus pour les personnes, mais pour les intérêts de la géopolitique. Les territoires étrangers ne seront jamais conquis pour la défense des intérêts des personnes qui y vivent. Plutôt l’inverse. La déclaration sur la protection de la langue russe en Crimée (qui a été considérée comme la principale raison de l’invasion) s’est ainsi par exemple transformée en violation de fait des droits de l’homme, en politique anti-ukrainienne et anti-tatare. Et ce malgré le fait que l’agresseur a déclaré officiellement trois langues: ukrainien, russe et tatar de Crimée. L’expulsion des populations pro-ukrainienne et tatare de Crimée est menée au moyen de menaces de pression économique et administrative, puis de la violence physique.
On peut dire avec certitude que les Criméens n’ont fait que perdre de l’annexion. Peut-être les citoyens de la Russie ont-ils gagné quelque chose: ils peuvent fanfaronner que leur Empire s’est agrandi Je ne pense pas que ce soit ainsi. Si les Russes croient qu’ils ont récupéré la Crimée, ils se trompent lourdement.
En fait, ils l’ont perdu en mars 2014. Auparavant, personne n’avait peur de se sentir à la maison en Crimée, profitant du service des stations balnéaires et de l’hospitalité des Criméens. Aujourd’hui, c’est une zone grise, un territoire occupé qui menace de devenir une seconde Abkhazie, une zone morte pour le tourisme pour deux décennies malgré la nature paradisiaque et le climat favorable.
La situation en Crimée est fondamentalement différente de la situation au Kosovo et d’autres régions similaires (ce qui a même été utilisé comme un argument supplémentaire pour justifier le séparatisme). Tout y est diamétralement opposé. Jusqu’en mars 2014, il ne serait venu à l’idée de personne d’organiser en Crimée un référendum et de se rattacher à la Russie.
Bien entendu, à l’exception de ceux décidés à accomplir un coup d’État. L’histoire de la séparation de la Crimée a été soigneusement préparée par une guerre d’information massive que la Russie avait lancée contre l’Ukraine plusieurs mois auparavant.
La propagande a été basée sur des messages délibérément faux sur la nature présumée nationaliste et extrémiste des protestations sur le Maïdan et, après le 20 février, sur les nouvelles autorités de Kiev. On a monté des mythes sur la prise de contrôle armée et violente du pouvoir à Kiev et le nettoyage ethnique des russophones à laquelle les prétendus « fascistes » et « Banderis » avaient l’intention de procéder.
Cette peur presque animale n’avait aucun fondement réel, mais a été utilisée dans une manipulation de propagande. Maintenant que la guerre fait rage dans le Donbass, ils sont nombreux à comprendre pour qui cette propagande a été faite et que rien n’est ainsi dans la réalité. Mais en mars 2014 en Crimée, où les chaînes de télévision russes sont traditionnellement regardées et appréciées et où la télévision ukrainienne ne jouit pas d’une grande popularité, elle a eu son effet.
Le « référendum » éclair
Mais même cela ne suffisait pas, ce qui a rendu nécessaire la conquête armée de la Crimée par les militaires russes, présentée comme les actions d’une « milice de défense locale ». Et pour donner à cela un semblant de légalité, un « référendum » a été inventé. Tout le monde sait qu’un plébiscite sur l’intégrité d’un pays ne peut pas être réglé par une partie de cet État, ce qui rend ce « référendum » illégal depuis le début.
Mais même s’il avait été légitime, il aurait fallu de vraies raisons pour l’auto-détermination. En réalité, le référendum aurait été probablement perdu pour les séparatistes.
Bien sûr, seulement dans le cas où il aurait été organisé sans la participation de militaires russes, sans la propagande unilatérale construite sur un mensonge total, mais avec une campagne normale, qui prenne en compte les intérêts de toutes les parties et avec des délais normaux, pas la va-vite en l’espace de 10jours.
Dans d’autres régions du monde où des problèmes similaires sont posés, cela prend des années. Tout est fait sous l’observation attentive des organisations internationales de défense des droits, avec une information libre et obligatoire de toutes les couches de la population et un examen attentif de tous les risques et les coûts possibles. Un brillant exemple ici a été le référendum en Écosse le 18 septembre 2014, qui a été préparé pendant deux ans et où l’indépendance écossaise n’aurait été déclarée que le 24 mars 2016, soit au bout d’un an et demi, en cas de décision positive. Malgré les sentiments séparatistes évidents, la population de l’Écosse n’a pas voté pour l’indépendance.
Ici, ce fut l’inverse avec un exemple de manipulation grossière de l’opinion publique, trompée par la propagande au profit d’intérêts politiques étrangers. Un référendum honnête en Crimée aurait inévitablement échoué, parce qu’il n’existe ni base sociale ni base économique pour une séparation de la péninsule.
L’image réelle, qui a été confirmé par les enquêtes sociologiques, souligne qu’un tiers des électeurs au plus aurait voté pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Ces chiffres avaient même tendance à diminuer ces dernières années.
Bien sûr, la propagande anti-ukrainienne massive, qui exploite les peurs des habitants, a pu déformer l’image au profit de la Russie, mais pas dans la mesure suffisante pour les résultats. Par conséquent, les séparatistes ont commis des violations flagrantes des procédures de vote ainsi que des falsifications, ne permettant pas de considérer ces résultats de quelconque façon comme crédibles. Les vrais résultats, qui ont été publiés sur les pages du gouvernement de la Russie (puis rapidement effacés), confirment l’exactitude des enquêtes sociologiques. Il a beaucoup été écrit sur ce point et je n’insiste pas.
Prenons un peu plus de recul encore. Même si le référendum avait été légitime et que ses résultats avaient été exactement comme ils nous ont été présentés par ses organisateurs, la Crimée ne pouvait pas être rattachée à la Fédération de Russie, car elle n’est pas un État souverain. Le fait est qu’il n’y ait pas eu sur le bulletin de vote de référence à l’indépendance de la Crimée signifie que la décision sur l’indépendance était absolument illégale.
Le Conseil de la Fédération de Russie n’a pas été rejoint par un sujet indépendant, comme on l’a expliqué au public, mais une partie du territoire d’un autre État. Et cela était non seulement contraire au droit international et aux lois de l’Ukraine, mais aussi contraire aux lois de Russie, selon lesquelles un tel rattachement n’est possible qu’avec le consentement du pays dont la partie de territoire est concernée, dans ce cas l’Ukraine.
J’ai écrit à propos sur Facebook, ce qui avait reçu un écho formidable. Je répète donc les arguments pour rappeler que l’annexion de la Crimée était absolument illégale. Même s’il est de taille, ce n’est qu’un seul exemple de violation de la légalité dans l’annexion de la Crimée. Il y a eu tant de violations qu’il faudrait des livres entiers pour les décrire. Je pense que le temps viendra où tous ces documents pourront être soumis à la Cour internationale de l’ONU, en charge de trancher les revendications territoriales des États. La probabilité de gagner un tel procès est élevée.
* * *
L’objectif principal de cet article n’est pas de montrer l’illégalité de l’annexion de Crimée mais de montrer que la soi-disant prétendue « réalisation de la justice historique » au nom de laquelle la légalité a été violée, n’est rien de plus que le résultat de spéculations, et ne coïncide pas avec la réalité. Il reprend les deux (même plus) violations, sans parler de la véritable catastrophe humanitaire provoquée par l’annexion sur la péninsule de Crimée. Les liens d’affaires entre la Crimée et l’Ukraine continentale ont été coupés, le destin d’un grand nombre de personnes a été brisé, la criminalité, le chaos économique et l’appauvrissement en raison des hausses de prix énormes se développe. L’économie balnéaire s’effondre.
À cela, il faut ajouter la perte des libertés civiques et la violation massive des droits de l’homme, qui n’existaient pas en Crimée avant l’occupation militaire.
Et la population la plus fragile de Crimée, les Tatars de Crimée, font face à un nouveau génocide, eux qui méritent plus que d’autres leur droit de posséder la liberté et l’auto-détermination qu’ils ont acquis à travers la souffrance. Allons-nous fermer les yeux?
Tout cela prouve que le soi-disant » la justice historique retrouvée » et le « retour de la Crimée » ne sont en réalité qu’une cruelle injustice à tous égards, plus encore, un crime contre l’humanité.
Pour InformNapalm; Traduction par Marc de la Fouchardière
(?) Cette traduction est la propriété du site InformNapalm.org. Toute réproduction ou utilisation de l’article, en tout ou en partie, requiert un lien actif vers notre site.
2 Réponses to “« Krim Nach: La Crimée est à nous! » ou pour rétablir la vérité historique”
2016-05-29
Société civile de France, réponse à son Excellence Oleg Shamshur – Maintien des Sanctions[…] territoriale. Ce n’est que justice, voir à ce titre l’article d’Informnapalm: « « Krim Nach: La Crimée est à nous! » ou pour rétablir la vérité historique&nbs…. Mais que fait l’ancienne « Eglise du silence », l’Eglise […]
2016-06-06
Ma lettre aux Sénateurs Lorrains | En jaune et bleu[…] la situation dramatique du peuple des Tatares de Crimée qui se font persécuter et chasser de leur terre d’origine, la péninsule de la Crimée, illégalement annexée par la […]