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Le LRM Grad russe, encore une preuve de leur présence sur le territoire de l’Ukraine

Le lance-roquettes multiple (LRM) « Grad » saisi par les forces armées ukrainiennes le 13 juin n’est plus comme une arlésienne dont tout le monde parle, mais que personne n’a vu. Enfin une preuve documentaire a été trouvée et la Russie ne pourra plus s’en tirer.

L’information concernant cette preuve a été écrite sur la page Facebook du journaliste Iouri Boutoussov et le site web «Information de la résistance ».

Des preuves supplémentaires de l’agression russe contre l’Ukraine ont été trouvées! Des soldats de la 18ème Brigade de Garde de l’infanterie motorisée de la Fédération de Russie ont effectué un tir d’artillerie sur la ville de Dobropolié, à la suite duquel un civil, habitant de la région de Donetsk, a été tué et un autre grièvement blessé.

Comme le rapporte le correspondant du journal « Censor.Net», le poste de contrôle, installé par la 93ème Brigade mécanisée à l’entrée de la ville Dobropolié de la région de Donetsk, a essuyé les tirs de LRM « BM-21 Grad » à 6h30 [heure de Kiev]. Un projectile de calibre 122 mm est tombé en plein milieu du poste de contrôle, mais n’a pas explosé, en revanche les autres projectiles de la salve ont été longs et atterris sur un entrepôt de légumes à 500 mètres du poste. L’entrepôt fut détruit. Malheureusement, le gardien de la base a été tué et une autre employée, une jeune femme, est grièvement blessée et se trouve en unité des soins intensifs.

Les patrouilles de la 93ème Brigade ont effectué immédiatement des recherches de renseignements et ont rencontré, à quelques kilomètres du poste de contrôle, une colonne séparatiste constituée de plus de 10 camions « KAMAZ », deux LRM « Grad » et un véhicule blindé de reconnaissance et de patrouille. La patrouille ukrainienne a appelé les renforts. Les séparatistes ont commencé à plier rapidement leurs positions de combats car ils ont compris d’être découverts, pris dans un mouvement de panique, leurs véhicules ont commencé à faire demi-tour. L’opérateur du « Grad » a abandonné son véhicule. Le « Grad » a pris feu suite à une explosion d’une grenade. Les séparatistes se sont enfuis.Voici ce qu’a confié au journal « Censor.Net » le commandant de la 93ème Brigade, Oleg, qui fut le premier à arriver sur lieu de la découverte du « Grad » :

« Ils ont attaqué notre poste de contrôle, mais, dans la précipitation, ont fait une erreur de calcul de trajectoire en frappant une installation civile. 14 roquettes n’ont pas quitté les guides de lancement. Les séparatistes ont voulu faire sauter le Grad avec une grenade, ce dernier a pris feu et allait exploser, mais nous avons décidé de garder cette pièce à conviction très précieuse et éteindre le feu. La cabine du véhicule est restée intacte. A l’intérieur, des éléments d’équipement militaire fabriqués en Russie ont été
découverts. Le plus important, nous avons trouvé des tables de calcul des tirs de LRM, qui étaient estampillées par le numéro de l’unité militaire N°2777. Cette unité N°27777 fait partie de la 18ème Brigade de la Garde de l’infanterie motorisée de la Fédération de Russie. Son lieu de déploiement permanent se trouve dans le lieu-dit Kalynovskaïa et à l’aéroport de Khankala, République Tchétchène. Le commandant de la batterie est le capitaine de la Garde Dmitri Afanassiev. Nous avons remplacé les pneus endommagés du « Grad », et, maintenant, il est en bon état de fonctionnement sur le chemin vers la base. Tous les documents et des pièces à conviction saisis ont été transférés aux autorités compétentes ».

Il est à noter que les documents découverts dans le LRM capturé indiquent qu’il appartient à l’armée russe et est affecté à l’unité militaire Tchétchène N°27777.

C’est ce que nous attendions depuis longtemps : des pièces à conviction réelles, présentées au public à temps, c’est à dire avant qu’elles soient détruites par des traîtres-saboteurs qui, comme on peut le voir, sont encore nombreux dans les institutions de l’Etat Ukrainien.

Des informations sur l’unité militaire N°27777 :

La 18ème Brigade de Garde de l’infanterie motorisée de la 58ème armée du district militaire du Sud des Forces Armées de la Fédération de Russie a pour le lieu de déploiement permanent le lieu-dit Kalynovskaïa et à l’aéroport de Khankala près de Grozny, République Tchétchène. Le contingent de la Brigade est composé entièrement des militaires sous contrat et est l’une des unités militaires du district les mieux préparées au combat, avec une expérience du combat. La brigade compte formellement le soi-disant bataillon national tchétchène, composé entre autres des militants de Iamadaïev, de l’ancien bataillon spécial «Vostok», qui se trouve de facto sous le patronage du GRU [agence centrale de renseignement russe, ndt] et utilisé à la convenance du commandement supérieur. Il existe des preuves que le contingent et l’équipement de la brigade, y compris des Tchétchènes, se trouvaient en Crimée pendant l’annexion russe de la péninsule par la force.

J’ose juste supposer une autre version de l’apparition de « Grad » en Ukraine. Il est possible que dans le cadre de la modernisation d’armement du district de Sud (dotation des versions modernes de LRM telles que « Tornado-G »), ce LRM a été exclu de l’effectif opérationnel et se trouvait jusqu’à il n’y a pas longtemps dans la base de stockage en Russie, d’où il est venu par la suite en Ukraine (et les documents, le capitaine Dmitri Afanassiev pouvait les tout simplement égarer).

Auteur: expert militaire et blogueur Irakli Komaxidze

Traduit par Kristina B.

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