Guennadiy Krotcha, 47 ans ressemble de visage à un gentil docteur de l’histoire pour enfants. Les regard doux à travers les lunettes, les mouvements calmes et ce désir de voler au secours. Mais Guennadiy n’est pas médecin, il est un simple petit entrepreneur de la ville d’Ouman’, et durant ces derniers mois ses occupations n’avaient rien à voir avec le gain d’argent.
Il est volontaire, comme y en a des centaines en Ukraine, aujourd’hui un peu partout, Guennadiy collecte, par intermédiaire des connaissances, les colis pour les combattants et les livre au front, dans la zone de combats. Hélas, Krotcha n’a pas eu de chance, il a “ressenti par sa peau” les risques du “métier”. Je dis “ressenti par sa peau” au sens propre. Le 1er août, à Mariinka, l’homme s’est retrouvé entre les mains des terroristes de la DNR.
Trois semaines en otage, d’abord entre les murs du SBU à Donetsk, ensuite, à Chakhtarsk. Dans ses pensées, l’homme a dit adieu à la vie plus qu’une fois, il a mis un mot pour ses proches dans sa poche et échafaudait tout le temps les projets de fuite, bien que ce soit irréel. Il a été libéré le 24 août.
… En liberté, Krotcha s’est reposé , les bleus sur le corps sont partis, seulement une longue cicatrice au dessus du nez (trace d’un coup de crosse) et une douleur au niveau des reins, lui rappellent les événements d’août.
L’homme ne baisse pas les bras et projette à nouveau une escapade vers la ligne du front, bien qu’il avoue qu’après tout ce qu’il a vécu, il voudrait surtout faire la guerre au sein des troupes.
ILS ONT TROUVÉ SUR MOI LES CAPSULES CONTRE LES DOULEURS D’ESTOMAC : MOITIÉ ROUGES, MOITIÉ NOIRES ET SE SONT MIS À CRIER : :”SECTEUR DROIT!”
Je faisais la route avec Ivan Krivenko du bataillon “Lougansk-1” . Ivan a 57 ans, architecte, j’ai 47 ans, entrepreneur. Dans ce bataillon, de nombreux vieux amis des temps de Maïdan font leur service. Nous leurs apportions de l’aide humanitaire. Encore, on nous a transmis le colis pour l’un des combattants à Granitné : ses collègues de travail lui ont fourni tout le nécessaire: un gilet pare-balles, un casque, des protège-coudes, les cigarettes et cinq boîtes de pharmacie.
Donc, après avoir livré “Lougansk-1” nous nous dirigions vers Granitné par Tchervovoarmiysk. Il faisait noir, nous avons décidé de passer la nuit, et la radio nous apprend que Donetsk serait encerclé. Mariinka serait sous contrôle des ukrainiens. Mon compagnon me dit : “Je connais tout à Mariinka, passons par là-bas”.
On a appuyé sur le champignon. Bonne route, aucun point de contrôle tout au long de 70 kilomètres entre Tchervonoarmiysk et Mariinka. Nous n’avions pas aperçu depuis la route le premier poste de contrôle. Il était sur une hauteur. Et le drapeau n’était pas visible, juste en venant de Donetsk. Sur la route, les bus avec inscriptions “enfants à bord”. Nous arrivons à la hauteur du poste de contrôle , un militaire arrive, se retourne, et… nous voyons le ruban de St-Georges.
Ma voiture, un Ford Transit bleu, avec laquelle j’ai fait tout Maïdan, en ramenant du bois et pas que… est couverte d’autocollants, d’un côté “Autodéfense du Maïdan” drapeau ukrainien au milieu et encore “Putler kaput” et Ianoukovitch, en chien.
Et là, ils se sont mis à nous tabasser avec les matraques, les fusils, les pieds, les poings!.. Fort et n’importe où. Je m’y connais un peu, et je peux dire que ce ne fût pas des pros. Ils sont sauvages, pleins de haine mais ne savent pas le faire.
Ils criaient que nous étions les correcteurs des tirs pour l’aviation. Ils ne savent pas que les correcteurs des tirs ne se baladent pas sur le territoire ennemi avec les drapeaux. Ils ont commencé à chercher les transmetteurs dans la voiture, en criant : “Qui devais-tu contacter?”.
Avant, nous participions dans des manifs et dans la voiture, il y avaient les manches pour la banderole. Ils disent : “c’est pour fixer une signalisation et donner les indications à l’aviation!”.
Après ils ont trouvé les cachets pour l’estomac, capsules, moitié rouges, moitié noires. Ils crient :”secteur Droit!”. Dans mon portefeuille, ils ont trouvé 50 pesos chiliens, je ne sais plus, d’où je les avais, en les voyant, ils ont dit : “c’est un pass. Avec qui tu devais prendre contact? !”.
Ils se sont jeté sur le véhicule, comme si l’on a balancé une trousse de maquillage aux singes! Sièges démontés, leur couverture arrachée.
Nous étions parmi les locaux. Les jeunes, de 20-30 ans nous battaient, les anciens tournaient autour et regardaient. Certainement, ils étaient gênés de nous frapper, on a un certain âge tout de même.
Ils allumaient nos cheveux, criaient en permanence et nous frappaient… J’étais ensanglanté de partout. L’un d’entre eux a appuyé le pistolet contre le front d’Ivan, je l’ai remarqué de biais, mais je n’ai pas vu qu’il l’a emmené de côté et a tiré.
Ensuite ce même gars me met le pistolet sur le front et un autre, un fusil contre ma tempe. Ensuite, il court vers son chef en criant ; “ce sont les espions, parce que ils ne se sont toujours pas pissés dessus”. Il y a certainement eu avant nous qui se sont déjà pissés dessus dans une telle situation et nous ne savions pas que c’ êtait ce qu’il fallait faire. Si l’ on le savaient, on en aurait profité pour “avoir l’air normal” ( il rit).
Ensuite, le chef a appelé la télévision locale . Un jeune avec la tresse est arrivé. Il s’est mis à nous questionner :”vous êtes correcteurs des tirs?” “Qu’est ce qui se passe ici?” Je réponds : “la guerre, vous ne voyez pas?” Lui: “Non, c’est l’OAT”. Je dis : “Non, c’est une véritable guerre”. Parce que c’en est une.
J’avais tout le temps mal à la tête, trop de coups reçus sur la tête. La tête me fait encore mal, c’est pour ça, j’ai du mal de me rappeler tout ce qu’il nous demandait.
Après, il est parti et on nous a déplacés dans un fourgon blindé à Donetsk, dans le bâtiment du SBU.
Une fois arrivé, ils nous ont mis contre le mur dans le couloir, ils nous frappaient aux reins, là où ils pouvaient. Ils nous approchaient et frappaient, dès l’entrée. Apparemment, si on t’a emmené ici, tout le monde peut te tabasser.
Ils ont tout de suite demandé d’où nous étions. Je réside à Ouman et Ivan, à Odessa. C’est ce qui les a un peu calmé, car ils jugent traîtres tous les locaux. Ils me parlaient d’une “lois” du 24 juillet 1941 qui serait effective chez eux. Je n’y ai rien compris pourquoi? Comment? Là bas, le temps s’est arrêté. Ils ont pris quelque chose du passé, quelque chose de nos jours et ils vivent avec. Ils avaient fait une procession orthodoxe, en chantant. J’entendais de ma cellule.
Ils ont la plus grande haine contre les bataillons de volontaires. La Garde Nationale porte le surnom de “natsik”, et tous les autres ce sont des “ukrops” et “secteur droit”; Comment je sais? Je partageais ma cellule avec deux militaires. Il disaient avoir un autre traitement, sois disant : “tu n’ a pas voulu te battre toi-même, on t’a obligé”.
DEVANT MOI IL ÉCRIT SUR INTERNET “LOUGANSK-1” ET JE VOIS LES SIGNES FASCISTES APPARAÎTRE. JE NE COMPRENDS PLUS CE QUI SE PASSE : PARTOUT CES SIGNES, ET MÊME SUR FACEBOOK .
Avant de se rendre chez “Lougansk-1”, nous avons fait le détour par Kharkiv, par le camp des réfugies. Sa directrice, Olena, nous a offert un drapeau ukrainien sur support. Nous avions l’intention de le fixer sur notre voiture. Ils ont trouvé ce drapeau. Nous avons abandonné la voiture au point de contrôle, mais toutes les “preuves compromettantes” comme drapeau, notes, agendas ont été récupérés et transmis au SBU.
Au début de l’interrogatoire à Donetsk, le drapeau ukrainien a été jeté par terre et ils se sont mis à s’essuyer les pieds après, en sautant et en criant “il y a du sang sur ce drapeau ! ”. Après ils ont crié “À genoux!” et ils se sont mis à nous frapper aux jambes. Après, j’ai dû relever Ivan, parce que il n’arrivait plus à se mettre debout tout seul. Après, on l’a emmené dans une autre pièce et un ancien de berkout me parlait. Ivan a eu un interlocuteur plus intelligent qui s’est excusé de l’avoir frappé.
J’ai été interrogé par un ancien de berkout, mais « interroger » pour lui signifiait frapper et crier. Celui du berkout a commencé à dire : “On va te jeter en pâture aux femmes, sur la place centrale, à celles dont vous avez tué les enfants”. Ils s’imaginent tous que s’il y a un quack quelque part, c’est à cause des ukrainiens qui ont manigancé quelque chose. Mais on ne nous a pas emmenés sur la place centrale, sinon, je ne sais pas ce que cela aurait donné…
On m’a dit : “Tu vois des tchétchènes ou des russes par ici? Où? “ je me taisais. Que pouvais-je dire? Ici je vois les gens de Donetsk, mais je n’ai pas la notion en général, je ne sais pas ce qu’il y avait encore.
On racontait partout l’histoire de l’enfant de Sloviansk : soit on l’a fusillé, soit cloué à une planche. Et il croient à tout ça. Ils y croient à fond!..
Celui de berkout a dit que tous nos médias mentent. Il m’a montré des vidéos où quatre-cinq de leurs combattants boivent du café dans la rue, à Vassilkiv. Et les médias ont dit que ce fût de la vodka.
Ils m’ont expliqué leur durée d’emprisonnement : 5 jours, 15 jours et l’exécution (fusillé). Qu’arrive le 16ème jour? Nous faisaient-ils peur? Je ne sais pas…
Ils nous montraient une vidéo : regardez les gaillards qui se battent de notre côté. Les gamins de 15 ans qui commandent les unités.
Ils demandaient où nous emmenions de l’aide humanitaire. J’ai dit : ”À Lougansk-1”. J’ai décidé de ne pas mentir, va savoir ce que dira Ivan de son côté. Vaut mieux dire la vérité. J’ai dit :”Ils ne combattent pas, pour le moment ils attendent”. Maintenant, ils combattent, mais à cette époque c’était la vérité.
Celui du berkout compose devant moi dans le moteur de recherche sur internet “Lougansk-1” et les signes fascistes apparaissent. Je ne comprends pas ce qui se passe, mais partout, et sur Facebook et et partout chez eux dans les résultats de recherche n’apparaît pas l’emblème de Lougansk-1, mais l’info sur les “natsik” fascistes.
Ils nous disaient :”ça y est vous êtes foutus, Kherson et Odessa se soulèvent. Bientôt nous serons à Kyiv ». Je comprends qu’ils bluffent. Après j’ai dû écrire une lettre d’explications à l’intention de Strelkov.
Ensuite, encore un DNRien est venu, tout équipé, lunettes balistiques sur le nez. Il regarde mon agenda et dit : “ Oui-oui, ce sont les mots de passe”. Et après : “Tout est OK, c’était une test et tu l’as passé.”. J’ai déjà compris qu’ils se sont trompés d’adresse, à quoi bon tout ce cirque?
Ils m’ont remis en cellule. Nous étions dans la numéro neuf, ils ont au moins neuf cellules. La nôtre faisait 12 m2 en tout, pour 14 personnes. Quand on se couchaient, il restait à peine de la place pour poser les chaussures. Du carton, deux matelas et la porte qu’on a emmenée avant de je ne sais où. Parmi les détenus, deux capturés à l’aéroport, un milicien qui a bu et s’est fait prendre. Quelqu’un criait durant toute la nuit. Qui et pourquoi, je ne sais pas, juste entendu des cris.
Je jeûnais pendant cette détentions( j’en avais déjà l’expérience) . Rien de spécial à manger, la ration de 100 à 150 grammes de kacha par personne et une miche de pain pour tous.
Je ne savais pas où me sauver. J’y pensais jour et nuit. On a mené cette vie durant 3 jours, après quoi, ils nous ont chargé dans des véhicules et transférés à Chakhtarsk.
CE SONT LES ZOMBIES. JE NE SAIS PAS SI QUELQU’UN OU QUELQUE CHOSE PEUVENT Y REMÉDIER.
On m’ a ordonné de creuser des tranchées. Je creuse jusqu’à tomber sur un bloc de roche. Je change d’endroit. Bien que ces tranchées soient d’aucune utilité. Imaginez le paysage : un champs, des bâtiments à 3km et on voit tout du cinquième étage. Si un homme se planque dans la tranchée, il attend que l’ennemi franchit ces 3 km, d’autant plus qu’il est possible de tirer d’en haut de l’immeuble. Et là, l’homme sort de la tranchée .. Quel cirque.
La ville est déserte. Exemple, seules deux personnes logent dans l’immeuble de cinq étages.C’est un territoire d’environs un demi-kilomètre, divisé en secteurs et de différentes unités protégeaient ces secteurs. Nous avions le droit de nous déplacer sur le territoire du secteur qui a été gardé par 30 personnes.
Là-bas, à Chakhtarsk, il y avait tout sorte de gars avec nous.L’un a rejoint les milices parce qu’il voulait faire la guerre. On lui a dit de revenir plus tard. Il a fait 70 mètres à peine, alors qu’on l’a rattrapé et jeté dans un véhicule. L’autre a été capturé pour avoir sur soi une lampe de poche; Il en avait besoin pour son travail, mais on a décidé que la lampe de poche c’est pour transmettre les signaux à l’aviation et on a embarque le gars.
Lorsqu’on creusait les tranchés, ils venaient vers nous. Ivan a même dit que c’êtaient les gars bien. Ils parlaient de bonnes salaires qu’ils touchaient à Donetsk, mais j’avais l’impression que la plupart de ces 30 venaient de Sloviansk.
Chacun d’eux racontait avoir “personnellement vu” une ambulance emporter les organes humains, ou ce fût un blindé avec l’insigne médicale. Ils disaient encore que les américains et les polonais se battaient dans nos rangs. N’importe quoi.
Ils disaient que la terre par ici était pleine de richesses. Tous, ils répétaient la même chose, mais d’une façon différente. Sois- disant, ici il y a du gaz de schiste, de l’uranium, nous allons vivre comme des rois. Et cette histoire du garçon de Sloviansk,-chacun la répétait à sa façon.
Ce sont des zombies et à tel point que je ne sais pas qu’est ce qui pourrait y remédier.
Nous avons passé ces 5 jours dans les tranchées. L’ordre était de creuser un peu à un endroit et ensuite se déplacer creuser ailleurs. Ils appliquent le slogan soviétique : “Le travail expie la faute”.
On nous donnait du pain et parfois de la “Mivina” (soupe dans les sachets). Ils avaient plein de cigarettes et de chewing-gums, ils ont pillé un magasin et tout ça était posé sur un drap par terre. Après, on n’avait rien à manger, on les approchait pour demander s’ils avaient à manger. À peine demandé, ils tendaient les cigarettes.
Dans les potagers abandonnés, on trouvait un truc à manger.
Parmi les miliciens, il y avait une dizaine de gens plus au moins normaux. Je les appelle “les orthodoxes” : tous barbus, avec un croix, et un fusil également. Tous. Barbe et uniforme. Ceux-ci ne se saoulaient pas, ne fumaient pas et ne proféraient pas des jurons à la longueur de journée.
J’avais l’impression que la plupart de ces 30 hommes n’avait pas participé aux combats. Malgré qu’ils venaient de Sloviansk, ils n’avaient pas d’expérience de combat ; L’un d’entre eux disait avoir tiré. Il ne savait pas où a atterri la balle, mais il avait tiré. À Chakhtarsk, ils tiraient chaque nuit. Un véhicule passe-on tire, encore un véhicule-encore un tir. Ils tirent à nouveau des quartiers résidentiels.
Les premiers jours ils tiraient de fusils toutes les nuits. La journée, ils tiraient n’importe où. Un avion passe, ils trent, on ne voit plus l’avion, or ils continuent. .. Ils ont abattu tous les pigeons, rien d’autre à faire.
Dans la cave, il y avaient des rats. On a demandé une bougie aux habitants locaux pour la faire brûler toute la nuit.Pendant tout ce temps, on a vécu dans 3 caves différentes.
JUSQU’AU DERNIER MOMENT J’AVAIS PEUR DE NE PAS SURVIVRE. IL ÉTAIT PLUS SIMPLE DE NOUS ENTERRER SUR PLACE QUE DE NOUS TRANSPORTER QUELQUE PART.
Nous avons passé 18 jours à Chakhtarsk. Après, on nous a chargé dans un véhicule pour, de nouveau, ramener au SBU de Donetsk.
On nous a jeté dans la cellule, avant ce fût les archives. Les rayonnages en fer de six étages. J’ai compté les lits. En tout il devait y avoir 70 personnes. Après avoir jeté les archives, ils ont transformé ce lieu en cellule.
J’ai écrit un mot pour ma famille et l’ai mis dans ma poche. Jusqu’au dernier moment, je n’arrivais pas à croire qu’on s’ en sortira vivants.Il était plus simple de nous enterrer ici que de déplacer encore quelque part.
Tout le monde savait qu’il y aurait une amnistie; Ils ont commencé le soir à relâcher les détenus.Et c’est à ce moment-là qu’on a ramené ces gars, les militaires que vous aviez vu au “défilé”. On les a emmené que le soir. Nous traversions le couloir et ils y étaient.
On a rendu le portable à Ivan et il a commencé à appeler ceux qu’on connaissait. On nous a pris tout l’argent. Mais à Donetsk, on a trouvé les gens qui nous ont donné de l’argent pour partir. On a déguisé Ivan.
… On avait si peur avant d’être libérés, j’ai déjà dit plusieurs fois “adieu” à la vie, je me suis habitué à cette idée. Quand on a compris que tout n’est pas perdu, j’ai commencé à penser :”ce serait bien de récupérer ma voiture”.
Durant la période de Maïdan, j’ai transporté du bois avec cette voiture, après, avec l’aide des amis nous collections les affaires pour l’armée et les emmenions dans la zone de l’OAT. On ne nous a pas rendu le véhicule, ainsi, aujourd’hui, nous sommes à la recherche d’un automobile.
Nous avons récolté suffisamment d’aide humanitaire pour faire un voyage. À Petrivtsi, une partie à la Rive gauche, tout comme ce fût la dernière fois.On charge une partie d’aide ici, une autre à Loubni, encore allons à Poltava, où, Sacha, qui est paralysé des jambes, je ne sais pas par quel moyen, nous trouve les affaires, les vivres, au moins 5-6 cartons à chaque fois. Et de là, chargés à bloc, direction Lougansk.
Si j’ai peur d’y retourner? Non, pourquoi avoir peur? Tout peut arriver.Essentiel est de ne pas écouter les porte-paroles de l’OAT, mais suivre la direction indique par les soldats du bataillon eux mêmes. Ils savent quelles villes sont sous contrôle réellement et lesquelles se trouvent entre nos mains pour une heure…
Vous pouvez prendre contact avec Guennadiy Krotcha via Facebook.
Propos recueillis par Galina Tatich., source : У полоні ДНР: як це було. Розповідь звільненого волонтера
Traduit par : Viktoria Mait.
1 réponse to “Otage de la DNR : comment c’était. Le récit d’un volontaire libéré.”
2014-10-10
MINIBUS POUR GUENNADIY-COLLECTE DES FONDS. | Viktoria's Traductions.[…] français, l’histoire d’un homme, volontaire, prisonnier de la DNR. Pour rappel : http://fr.burkonews.info/otage-dnr-comment-cetait-recit-du…/ Comme vous savez, son véhicule avait été pris par les terroristes et aujourd’hui il a […]