
L’offensive menée en même temps que l’assaut contre l’aéroport de Donetsk, par les formations terroristes, et destinée à serrer l’étau autour de Debaltsevo a échoué le 25 janvier.
N.B.: durant la période de la trêve instable, prévue par l’accord de paix de Minsk, les bandes terroristes des RPD et RPL ont réussi a former un semblant de forces armées, bien évidemment, avec le protectorat de la Russie.
Bien que l’idée fut intéressante, pas de blitzkrieg pour les terroristes.
Ce serait probablement à cause de la frappe préventive effectuée avant l’offensive terroriste sur Stakhanovo, lors de laquelle l’armée ukrainienne a pu éliminer une partie de groupe d’assaut ennemi. Suite à cette frappe, l’unité (bataillon « Avgoust ») considérée comme pas prête a été transférée sur le champ de bataille près de Sanjarovka.
Même histoire à Gorlovka, où une partie de forces de frappe des terroristes a été éliminée. Cette formation avait pour but de détourner l’attention des forces armées ukrainiennes des axes principals (comme Gorlovka-Artemovsk et Enakievo-Ouglegorsk-Debaltsevo) en menant une attaque contre Dzerjinsk. Les actions de l’armée ukrainienne, couronnées de succès, ont permis de déjouer les projets des terroristes et conserver le contrôle des positions entre Gorlovka et Dzerjinsk.
Par contre, les formations terroristes sont toujours à Ozeryanovka, alors que le transfert des réserves vers Mikhaylovka s’est avéré inutile : le convoie ennemi a été découvert et, les journalistes se sont saisis de cette information et leurs articles ont bien fichu la trouille à l’ennemi! Donc, le convoie est resté bloqué sur place du 24 au 28 janvier . Il se peut que ce soit une sorte d’ opération d’information, qui, malheureusement, n’a pas eu de suite.
Le transfert des forces ennemies vers Enakievo, Pervomaysk et Zoryansk nous a été signalé. La tentative servait à de serrer l’étau, en attaquant par le pont du réservoir d’eau Mironovskoye(route MO3) . Ces attaques terroristes ouvertes nous interpellent. Il est possible que les chefs terroristes (alias les militaires russes) comprennent que l’État-Major des forces armées ukrainiennes a deviné leurs intentions de former le motti et que les contre-mesures ont été prises. Ce ne serait pas logique de former le motti au prix de grandes sacrifices. En même temps la probabilité d’attaques sur Mironovskoye et Artemovsk depuis Pervomaysk et Gorlovka reste assez forte.Surtout, si l’on tient compte de l’activité des groupes de sabotage le long de la route MO3, à l’arrière-front de nos forces.
Nous voulons aborder le problème des tentatives terroristes d’attaquer en direction de Lyssitchansk, actuellement, sans succès. Nous avions déjà expliqué dans nos résumés précédents que la prise de contrôle de Lyssitchansk permet de contrôler les traversées de Severskiy Donets, pour faire venir les armes et les hommes de la Russie et créer par la suite encore un motti à Chtchastya.
Suite à la perte du contrôle d’aéroport de Donetsk (le fautif sera désigné par le Procureur) les terroristes n’ont pas gagné de terrain, ni à Peski, ni à Avdeevka. Mais les possibilités des frappes terroristes depuis le sud et le nord-est, et le contournement d’Avdeevka dans le but de contrôler la voie Donetsk-Konstantinovka restent fortes. Si ces attaques aboutissent, les terroristes pourraient contourner Dzerjinsk par l’ouest et sortir à Konstantinovka.et ensuite frapper Artemovsk par l’arrière-front (!)
En évaluant la situation, il faut tenir compte de fait que les terroristes ont subi des pertes considérables ces derniers jours. Le transfert des troupes supplémentaires de St-Petersbourg à Rostov en témoigne indirectement.
L’activité accrue des terroristes est constatée dans les banlieues ouest de Donetsk. Un avant-poste de gestion a été emménage aux alentours de la mine Troudovskaya. C’est ici qu’ont été aperçus les personnages connus tels que Givi et Motorola. Est-ce qu’une offensive Donetsk-Kourakhovo est en préparation? Le matériel et les munitions ont été aussi transférés dans l’ouest du district Petrovskiy, bien que le 27 janvier, l’artillerie ukrainienne a pulvérisé une partie du matériel terroriste.
L’activité terroriste accrue près d’Elenovka, Dokoutchaevsk, Komsomolskoye et Stilla témoigne de la possibilité de cette offensive. Les 25 et 26 janvier encore une colonne de blindés a pénétré le territoire du côté de Novoazovsk, et s’est dirigé vers Telmanovo.
L’offensive en direction de Dokoutchaevsk-Stilla-Volnovakha, avec la sortie au nord de Marioupol nous semblait fort probable au début. Mais après les tirs des terroristes sur cette ville, la Russie n’osera plus envisager cette option. Alors qu’en direction Stilla-Dokoutchaevsk-Ougledar elle nous semble plus envisageable à présent. Ainsi les terroristes arriveraient à la limite de la région de Donetsk, comme l’espérait Zakhartchenko.
Cette idée de l’offensive en direction du sud et sud-est est confirmée indirectement par l’explosion du pont ferroviaire près de Rozovka, ce qui a réduit la mobilité des forces armées ukrainiennes.
Tout ce que nous écrivons dans nos résumés n’est pas une dogme. Les terroristes ont subi les pertes lors de la réalisation de leurs projets récents. Ils ne sont pas assez forts pour continuer la phase active de l’offensive. Mais les groupements de l’armée russe, concentrés aux frontières, disposent des forces et des moyens.
L’ennemi fera certainement recours aux décisions inattendues.
Après les informations concernant les avions et les hélicoptères en possession des terroristes, l’artillerie ukrainienne a frappé les endroits aux alentours de Lougansk, où leur matériel militaire a été stocké. On a déjà vu les avions, il reste à surveiller les hélicoptères qui pourront être utilisés lors des attaques des terroristes. Rappelons qu’ en septembre 2014, nous avions présenté les preuves de la concentration d’hélicoptères d’attaque russes, Ka-52 dans la région de Rostov., à proximité de la frontière avec l’Ukraine.
Souvenez-vous qu’en entreprenant de nouvelles tentatives audacieuses et rusées, l’ennemi court à sa perte. La vérité est de notre côté, et c’est un allié fort…
par analyste militaire de l’équipe InformNapalm, Artem Vassilenko et journaliste Roman Burko.
Traduction de Viktoria Mait.