Même un quart de siècle après la fin de l’Union Soviétique, il n’est pas rare d’entendre parler de « 20 millions de Russes » morts pendant la Seconde guerre mondiale. Or, ce n’étaient pas que des Russes, mais aussi des Ukrainiens, des Biélorusses, des Kazakhs, etc.
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Si dans ce cas, nous sommes plutôt face à un problème de connaissance de l’histoire, la confusion entre russe et soviétique a dans d’autres cas des conséquences bien plus pratiques, notamment pour l’échange des permis de conduire.
La France permet l’échange des permis de conduire soit en cas d’existence d’accords bilatéraux avec le pays concerné, soit sur la base d’un accord tacite avec ce dernier. Avec la Russie – nous sommes dans le deuxième cas. Cette pratique est héritée de celle, instaurée entre l’Union Soviétique et la France. Comme beaucoup trop souvent, la Russie est la seule bénéficiaire de cet héritage.
Cet état des choses consiste à barrer tous les échanges et rapprochements qui ont pu avoir lieu, entre la France et l’Ukraine, lorsque cette dernière faisait partie de l’Union Soviétique. Ceci est d’autant plus déplorable que les analystes constatent que les relations bilatérales entre nos deux pays sont restées limitées.
L’approche alternative, qui s’est manifestée, par exemple, par l’invitation du Président d’Ukraine à la cérémonie commémorative du débarquement, a permis de créer le format Normandie. Ce format a permis des progrès dans la résolution du conflit militaire entre l’Ukraine et la Russie.
La pétition lancée par Ukraine Action sur la possibilité d’échanger les permis de conduire s’adresse en premier lieu au Ministre des Affaires Étrangères d’Ukraine, car ce problème touche en premier lieu les Ukrainiens. Mais, dans un contexte plus global, elle s’inscrit dans la même lignée que les accords de reconnaissance mutuelle des diplômes, dont la signature a été annoncée lors de la conférence de presse présidentielle et ne fera que renforcer les relations entre la France et l’Ukraine.
Signez et partagez la Pétition « Pour l’échange des permis de conduire obtenus en Ukraine contre leurs équivalents français »
Par Igor Reshetnyak, avec Ukraine Action