Photo : Le directeur d’Euronews dans les pays de la CEI, Walid Harfouch, était le responsable international du service de presse de Victor Ianoukovitch.
Au cours des 10 à 15 dernières années, le régime de Poutine a infiltré l’Union européenne et a progressivement étendu son influence sur le continent. Ceci a été remarqué par plusieurs médias européens. Toutefois, Moscou n’investit pas seulement dans sa propre machine de propagande médiatique, dont la pièce maîtresse est la chaîne de télévision Russia Today, lancée en français quelques mois avant une élection présidentielle cruciale dans le pays. La Russie accorde également un soutien et parfois un financement à un éventail de partis politiques d’extrême-droite, eurosceptiques et d’extrême-gauche. Étonnamment, leurs dirigeants, des politiciens de différents pays, reprennent dans leurs discours les éléments et les phrases de Poutine directement extraits du narratif de propagande du Kremlin. Nous avons jeté un œil rapide sur quelques histoires étranges sur Euronews, la chaîne de télévision européenne multilingue dont la Russie est l’un des actionnaires (via VGTRK). Parfois, ses histoires ne sont pas très différentes de la couverture offerte par la première chaine russe ou Zvezda TV (la chaine du ministère de la Défense).La chaîne de télévision européenne a déjà fait l’objet d’une enquête journalistique sur son impartialité et sur son soutien à la politique de Moscou. En 2014, le quotidien Obozrevatel a conclu que Euronews «joue le jeu du Kremlin». Récemment, Euronews a été critiqué pour une « présentation anti-ukrainienne » du sujet sur « Givi ».
De nombreux spectateurs ont été choqués par un récent reportage d’Euronews sur les funérailles de Guivi, le commandant d’un groupe armé illégal contrôlé par la Russie à Donetsk. Tout d’abord, le choix éditorial de faire un reportage sur les funérailles du célèbre leader du groupe armé « Somali », qui figurait sur la liste des sanctions de l’UE, sur une chaîne de télévision d’information internationale avec une perspective européenne est à tout le moins inhabituel, voire suspect. Les principales chaînes de télévision font des reportages sur les funérailles des grands dirigeants d’État et de gouvernements, des sportifs légendaires ou des stars du spectacle. Elles ne s’intéresseront jamais au commandant subalterne d’un groupe armé illégal.
Mais le choix de l’accompagnement sonore du reportage était encore pire. Une « femme de Donetsk supporter de la DPR » (ces personnes sont souvent démasquées comme étant des acteurs engagés par les médias russes) répète les slogans de la propagande de Moscou sur les « fascistes en Ukraine », qui ont déjà été démystifiés des milliers de fois. Comment cela s’inscrit-il dans les principes fondamentaux du journalisme indépendant ? Pourquoi Euronews s’en servirait-il sinon en raison de sa dépendance éventuelle vis-à-vis du gouvernement russe ?
Dans la version anglaise de l’histoire sur Euronews, vous entendrez des admirateurs et des sympathisants, mais vous n’entendrez pas que Guivi était considéré comme un terroriste par les autorités ukrainiennes. Encore une fois, Euronews parle de « rebelles », disant qu’ils ont gagné « la bataille de l’aéroport de Donetsk » sans même se soucier de mentionner l’implication militaire russe, qui a été prouvée par une quantité écrasante de preuves. Le script aurait pu être encore pire mais le journaliste anglophone mentionne au moins que la « DPR » est « auto-proclamée ».
Nous pouvons le voir dans la version russe du reportage. Les « rebelles pro-russes » sont appelés « opolcheniye », ce qui est le terme préféré de la propagande contrôlée par le Kremlin. Le terme a une connotation positive, signifiant « combattants volontaires, milice, aide à l’armée dans la défense contre l’attaque d’un agresseur ». Vous vous demandez quelle armée ? Ce n’est évidemment pas l’armée ukrainienne, mais plutôt l’armée russe. Le journaliste russe d’Euronews oublie de mentionner que la DPR est une république autoproclamée et non reconnue. Nous comprenons que le journaliste ne dirait pas la vérité sur une entité créée et parrainée par le Kremlin. L’auteur ne veut pas dire que « Guivi » était considéré comme un terroriste par les autorités ukrainiennes, mais dans le même temps, il rapporte la déclaration des autorités de la « DPR » selon laquelle il a été tué dans une « attaque terroriste ». Le journaliste d’Euronews parle du « Sud-Est de l’Ukraine » comme le font les médias de propagande du Kremlin (parce que Moscou prétend avoir un soutien dans d’autres régions ukrainiennes de l’Est comme du Sud, ce qui contribue à nier l’intégrité territoriale de l’Ukraine), alors que la guerre se poursuit seulement dans une petite partie de la région du Donbass. Vous devinez que la version ukrainienne de la même histoire est totalement différente. Mais il semble que ce fait ne dérange pas le comité de rédaction d’Euronews.
Passons à un autre reportage pour voir un court exemple de la façon dont Euronews donne la perspective russe sur la présidence américaine de Trump. La journaliste Galina Polonskaya a choisi Leonid Slutskiy comme expert. Pour rappel, le nom de M. Slutskiy a été inscrit sur la toute première liste de sanctions occidentales contre les politiciens russes en raison de la crise ukrainienne. En tant que président de la commission de la Douma sur les affaires de la CEI, l’intégration eurasienne et les relations avec les compatriotes, M. Slutskiy a verbalement soutenu l’annexion de la Crimée. M. Slutskiy est membre du parti ultranationaliste LDPR de Vladimir Jirinovski. Puisqu’on lui tend gentiment un micro sur Euronews, M. Slutskiy en profite pour critiquer à nouveau Barack Obama. Le deuxième expert, le rédacteur en chef de Russia in Global Affairs, Fyodor Lukyanov, aussi président du Conseil non gouvernemental sur la politique étrangère et de défense, parle d’une sorte de complot contre Donald Trump et, évidemment, il le décrit positivement comme Poutine le fait. Si vous vous attendez à trouver un certain équilibre dans ce reportage, vous serez déçu. À la fin de son intervention, l’hôte parle de Trump en citant le secrétaire de presse de Vladimir Poutine. Pourquoi pas… Que voulez-vous encore ajouter ?
Le même journaliste a choisi un orateur différent pour le commentaire dans une autre histoire. Sergei Zheleznyak, secrétaire adjoint du Conseil général du parti de Poutine, explique aux téléspectateurs d’Euronews les attentes de la Russie quant à la présidence de Trump. « Les tentatives de paralyser les actions de Trump seraient une catastrophe », déclare Zheleznyak. Bien sûr, ce monsieur figure également sur la liste des sanctions, car, en fait, il est difficile de trouver un politicien dans le cercle de Poutine, qui n’y soit pas. Zheleznyak a également été pris en flagrant délit de fausses informations dans des déclarations ukrainophobes. Dans son mot final, le journaliste confirme que « Moscou est prêt à donner Trump le temps pour résoudre les problèmes ». Comme si quelqu’un avait encore des doutes.
Cette journaliste spéciale d’Euronews a attiré notre attention, et par une recherche rapide, nous avons trouvé d’autres reportages sur la politique intérieure russe. Par exemple, elle a expliqué au monde entier comment le parti au pouvoir Russie unie a remporté les élections générales du pays. Ne vous attendez pas à trouver la moindre critique au pouvoir de Poutine ni la moindre information sur la fraude électorale ou les dirigeants de l’opposition emprisonnés et tués. Il n’y a que la célébration de la victoire du parti de Poutine. Galina Polonskaya termine l’histoire par la phrase : « La bataille se résume à la lutte entre les prétendants pour l’argent et le bronze ». Pouvez-vous imaginer une compétition équitable et sérieuse dans les élections russes quand la véritable lutte est celle entre les médailles d’argent et de bronze ? Eh bien, pour Euronews c’est du réel. La n’est pas très différente de la couverture par la première chaîne russe. Le titre cite Poutine que « les Russes ont voté pour la stabilité ». Ainsi, si les téléspectateurs russes s’interrogent sur l’impartialité et la crédibilité des chaînes de télévision russes, ils peuvent passer sur une chaîne de télévision d’information européenne et … voir et entendre exactement la même chose.
Cependant, il y a pire. Vous pouvez même voir sur Euronews des reportages dignes de Zvezda TV (la chaîne de télévision du ministère russe de la Défense). Un reporter spécial, Denis Loctier, a visité la base aérienne de Khmeymim près de Lattaquié en Syrie, utilisée par les Russes pour bombarder des cibles en territoire syrien. Le journaliste d’Euronews affirme que les avions de guerre russes ont détruit « des sites d’infrastructures terroristes ». L’histoire raconte que les avions russes bombardent des « terroristes » et des « islamistes », sans jamais mentionner les civils et les enfants tués par ces attaques aériennes. C’est exactement la façon dont Zvezda TV couvre le conflit. Pour rendre le reportage plus professionnel encore, le général russe Igor Konashenkov y est interviewé. Denis Loctier conclut en disant : « Le commandement russe dit que ces attaques aériennes des cibles seront maintenues aussi longtemps que nécessaire ». Une chaîne d’information européenne assure aux téléspectateurs en Russie et partout dans le monde entier que Moscou ne bombarde que les terroristes en Syrie et que tout va bien sur le terrain. Cependant, ceci est très discutable et contredit de nombreux faits présentés par les médias occidentaux.
Si vous ne regardez pas régulièrement « No comment » sur Euronews, vous avez peut-être manqué cette vidéo glorifiant les marines russes rentrant de Syrie, où ils ont participé à une mission blâmée pour les victimes civiles.
Cependant, toutes les histoires d’Euronews ne sont pas entachées par la vue du Kremlin. Dans sa couverture de la récente escalade dans la ville ukrainienne d’Avdiivka dans l’Oblast de Donetsk, vous pouviez voir différents points de vue. Dans un reportage, le journaliste montre la destruction, l’évacuation et les gens sans chauffage et électricité, mais ne mentionne pas qu’Avdiivka se trouve sous le contrôle du gouvernement ukrainien et que cette destruction a été causée par des missiles tirés par des groupes soutenus par les Russes.
Malgré les images montrant un drapeau ukrainien, le journaliste dit que « Kiev et les rebelles soutenus par les Russes s’accusent l’un l’autre de lancer des offensives sur Avdiivka » … alors que l’armée ukrainienne aurait du mail à lancer une offensive sur Avdiivka qu’elle contrôle déjà. Mais nous devons admettre qu’un autre reportage sur l’escalade d’Avdiivka cite le ministère de la défense ukrainien disant que « les forces d’occupation russes ont tiré sur la ville d’Avdiivka sur le front de l’est ».
Par conséquent, vous pouvez dire que sous le slogan « Tous les points de vue », Euronews financé par l’UE diffuse quelques fois avec la vue de Moscou, y compris de la propagande pure ou des post-vérités.
Ce ne serait pas si honteux si Euronews ne recevait pas de financement de l’UE. Récemment, la Commission européenne a signé un accord de quatre ans pour continuer à financer Euronews. Elle octroie 24 millions d’euros à la chaîne d’information pour 2017. En 2016, selon ses propres estimations, la Commission européenne a donné à Euronews environ 24,7 millions d’euros pour soutenir ses services linguistiques et sa couverture télévisuelle des affaires européennes. Euronews est le plus gros engagement médiatique de l’Union européenne, ayant reçu 240 millions d’euros de Bruxelles depuis sa création en 1992. La Commission européenne subventionne la chaîne et en retour elle dit attendre qu’Euronews « conserve intacte son indépendance et sa mission d’intérêt général européen ».
Cependant, Euronews est une société privée, dirigée par le magnat égyptien Naguib Sawiris, qui a racheté en 2015 une participation majoritaire de 53 % (par l’intermédiaire de Media Globe Networks). L’accord est intervenu après la visite du président russe Vladimir Poutine en Égypte. Il a soulevé des questions sur la future politique éditoriale d’Euronews et son indépendance. Les 47 % restants des actions d’Euronews appartiennent à ses actionnaires traditionnels, soit 21 chaînes de télévision publiques et trois collectivités locales. Avant 2015, le diffuseur public russe VGTRK était l’un des plus gros actionnaires avec 16,9 % du capital.
Illustration: Le nouveau propriétaire d’Euronews a salué Poutine sur Twitter pour l’intervention de Moscou en Syrie.
Naguib Sawiris a déclaré qu’Euronews devrait résister à la pression des politiciens européens appelant les médias occidentaux à fournir un contrepoids à la propagande du Kremlin, a rapporté le Guardian. EurActive a écrit un article inquiétant évoquant « de sérieuses raisons de croire qu’Euronews, perçu par des millions dans le monde comme la télévision de l’Union européenne, se transforme en la voix de Moscou » Un journaliste d’Euronews a déclaré à EurActive qu’il fallait éviter de critiquer ouvertement la politique étrangère « affirmative » de la Russie envers ses voisins et envers l’Union européenne au sein de la chaîne.
Il ne fait aucun doute que le Kremlin se soucie vraiment de garder son influence sur Euronews. Un fait intéressant a été révélé dans les FrolovLeaks. Les données de la boîte aux lettres du politicien russe Kirill Frolov, vice-directeur de l’Institut pour les pays de la CEI, ont été transmises à InformNapalm par les hacktivistes de la Ukrainian Cyber Alliance (UCA). Selon un courriel de la boîte aux lettres de Frolov, une rencontre non officielle a eu lieu entre le président russe Vladimir Poutine et le chef d’Euronews dans les pays de la CEI, Walid Harfouch, son frère Omar Harfouch, un milliardaire et acteur du secteur médias en France, et l’ancien Ministre des Affaires étrangères M. Philippe Douste-Blazy, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies, chargé des sources novatrices de financement du développement. On peut y lire que la délégation vient à Moscou pour une réunion initiée par la partie russe et été confirmée par le Président. « Les membres de la délégation, Omar et Walid Harfouch, travaillent sur un projet international d’information (médias) ». Nous ne pouvons qu’imaginer ce dont le président russe Poutine a discuté lors de cette réunion avec le directeur d’Euronews pour les pays de la CEI.
Walid Harfouch était le vice-président du radiodiffuseur public ukrainien NTU au moment où la compagnie a signé l’accord avec Euronews pour lancer le service ukrainien en août 2011 https://euobserver.com/news/128098. Cependant, à l’été 2013, M. Harfouch a démissionné de NTU et a été embauché par Euronews puis nommé responsable de la société dans la Communauté des États Indépendants.
D’août 2007 à février 2010 Walid Harfouch était le responsable du département international du service de presse du candidat à la présidence et plus tard du président de l’Ukraine Viktor Ianoukovitch. Son nom a été trouvé dans le registre des paiements du parti de Ianoukovitch, selon le journal Kyiv Post. L’article dit que Walid Harfouch aurait reçu 10 000 $ le 17 septembre 2009 pour un article sur Ianoukovitch et un remboursement de 9 530 $ le 25 octobre 2009 pour une « visite d’un représentant français », selon les documents vus par le Kyiv Post. Harfouch n’a pas souhaité répondre à une demande de commentaire.
Un autre signe inquiétant pour l’Europe est que Dmytro Firtash, un oligarque ukrainien controversé, est devenu sponsor du service ukrainien d’Euronews en mars 2015. Firtash est un allié de l’ancien président pro-russe de l’Ukraine Viktor Ianoukovitch, actuellement en fuite. En février 2017, un tribunal autrichien a ouvert par jugement la voie à l’extradition de M. Firtash vers les États-Unis pour y faire face à des accusations de corruption et de fraude. En 2015, M. Firtash a été arrêté à Vienne à la demande des États-Unis et placé en résidence surveillée. Le EU Observer a critiqué l’accord, soulignant que « le milliardaire des banques, du gaz et des produits chimiques a des liens étroits avec le Kremlin et, selon des télégrammes diplomatiques américains divulgués, avec la mafia russe ».
Cette initiative est intervenue après qu’une nouvelle direction du radiodiffuseur public ukrainien NTU ait résilié le contrat avec Euronews en février 2015, affirmant qu’elle était incapable de continuer à payer 5,5 millions d’euros par an. C’était le coût annuel de la licence, selon l’accord signé par la précédente direction de NTU (Benkendorf et Harfouch) avec Euronews en octobre 2010.NTU a également une dette de 10,8 millions d’euros.
Le Parlement européen a exprimé son indignation devant le fait que la version ukrainienne soit financée par Dmytro Firtash, connu pour son soutien à l’ancien président ukrainien Victor Ianoukovitch et pour ses relations d’affaires avec la Russie. En 2016, le Parlement européen a publié un rapport sur la manipulation de l’information russe à propos de l’Ukraine. Le document soulève la question de « qui influence Euronews ». « Les médias européens existants sont soumis à des pressions, soit en raison de réductions financières, soit, dans le cas d’Euronews subventionné par l’UE, des liens avec des intérêts commerciaux pro-russes », indique le rapport. Elle ajoute « qu’il y a de plus en plus d’inquiétudes quant à l’indépendance, ou plus précisément à l’absence d’indépendance alléguée d’Euronews ».
Selon le rapport du Parlement européen, « l’information est devenue un élément central de la crise en Ukraine, certains analystes se référant même à une « guerre de l’information » initiée par la Russie ». Et il continue : « Quelques semaines avant l’accord, Euronews a publié une interview très favorable envers Firtash. L’absence notable de questions critiques a donné à Firtash l’occasion de présenter ses opinions politiques, dont les critiques sonnent « comme si elles avaient été approuvées par le président russe Vladimir Poutine ».»
Dans ce contexte, le service ukrainien d’Euronews s’apprête à être fermé. Alors que le conflit Ukraine-Russie continue, le service russe de la chaîne reste sur les ondes. Un grand groupe de journalistes a envoyé une pétition à la direction d’Euronews concernant le sort du service ukrainien. Le document signé par des journalistes représentant presque tous les services linguistiques exprime leur mécontentement avec le fait que la direction n’aurait pas fait la moindre tentative pour trouver de nouveaux investisseurs potentiels pour sauver le service ukrainien.
En février, les employés d’Euronews ont adressé une lettre ouverte au vice-président de la Commission pour le marché unique numérique, Andrus Ansip, soulevant de nombreuses questions auxquelles la chaîne est confrontée. Le personnel est inquiet à la suite de mises à pied et d’un projet éditorial mal défini, indique la lettre. La Commission européenne a promis de « regarder sérieusement » le désordre chez Euronews. Ansip a répondu qu’il « approuve complètement » que l’Europe continue à faire entendre sa voix et à défendre ses valeurs. Pour mémoire, l’Union européenne a pris en mars 2015 la décision de lancer sa propre réaction à la nouvelle guerre de propagande avec la Russie, les dirigeants de l’UE approuvant officiellement la campagne lors d’un sommet.
En résumé, la Russie utilise librement un média, qui reçoit un important financement de l’UE, pour diffuser son point de vue, qui est souvent de la pure propagande. Dans le même temps, l’Ukraine perd une voix en Europe. Face à cette situation dramatique, la Commission européenne ne réagit que mollement. Elle manque de détermination et n’a pas de système de prise de décision rapide. En ce qui concerne Euronews, c’est une preuve supplémentaire que les téléspectateurs doivent choisir soigneusement leurs sources d’information et vérifier tous les faits qui peuvent sembler suspects et tous les sujets susceptibles d’avoir une influence politique. Afin de se forger une opinion équilibrée sur les événements majeurs et les questions géopolitiques, un spectateur doit obtenir des informations véridiques. Mais être bien informé exige des efforts dans ce monde de post-vérité, de fausses histoires et de propagande parrainée par l’État.
Alex Bosk
Ces informations ont été spécialement préparées pour InformNapalm.org. Un lien actif vers l’auteur et notre projet est obligatoire pour toute réimpression ou toute autre utilisation du matériel.
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