L’ officier-cadre russe, Zakhar Timine, a péri à Donbass. D’après les paroles de son épouse, il n’a pas été volontaire, il est parti en Ukraine en obéissant aux ordres .
« C »était un officier-cadre, il n’a pas été volontaire. Il ne faisait qu’obéir aux ordres, vu qu’il n’avait pas le choix, vous comprenez… Zakhar faisait partie de l’unité militaire 27777 en Tchétchénie, avait récemment été promu au rang de lieutenant en chef »,- souligne Irina, l’épouse du militaire russe tué lors de son interview au journal « Novaya Gazeta ».
« Tout a commencé lorsque la nuit du 23 au 24 juillet j’ai soudainement reçu son SMS disant qu’ils se dirigent vers Rostov. Après, par téléphone, il a rajouté ne pas avoir dormi de la nuit, parce que jusqu’au matin, ils s’y préparaient. Tout était si soudain que lui-même ne comprenait pas tout à fait ce qui se passait ni où ils allaient. Bien que je n’exclue pas qu’il en savait quelque chose, mais vu qu’il n’avait pas le droit de le dire, il sous-entendait. Au début, je m’inquiétais beaucoup. Mais après être arrivé, il m’a rassuré en disant que tout allait bien… Ensuite, il a disparu durant 3 jours. Lorsqu’il a repris contact, il a dit qu’il n’avait pas eu la possibilité de charger son portable, parce qu’il n’y avait pas de courant électrique dans le camp. Sa réponse m’a surprise, mais je n’y ai pas prêté une grande attention à ce moment précis. Le 11août, il m’a appelé pour la dernière fois. Là, il a dit qu’à nouveau, il ne pourrait pas recharger son portable et qu’il ne savait même pas à quel moment il aurait la possibilité de me recontacter »,-ajoute-t-elle.
« Et le 16 août, j’apprends que mon mari est décédé. Mort déjà le 13 août.J’ai tout de suite compris, où s’était arrivé. On l’a enterré 8 jours après son décès. Le 16 août, un major du bureau de recrutement militaire est venu me voir en disant qu’il avait une mauvaise nouvelle et que mon époux était mort en accomplissant son devoir. Après, je n’entendais plus rien… »,-continuait l’épouse de l’officier tué.
« On l’ a ramené dans un cercueil en zinc. Il y avait une fenêtre. Mais nous avons décidé d’ouvrir le cercueil. À la morgue, on l’a arrangé un peu, parce qu’il avait les yeux et la bouche ouverts, la terreur, la peur étaient restés figées sur son visage. Je ne sais pas pourquoi à la morgue à Rostov, on ne l’ avait pas arrangé. Ainsi, nous l’avions fait dan la morgue de Bougoulme, chez nous .
Vous savez, Zakhar voulait toujours être militaire. Il en rêvait depuis sa jeunesse. Il adorait s’occuper du matériel. Au début, il suivait la filière de tanks. Il a été tankiste. Ensuite, il a été muté à Maïkope, dans les troupes motorisés. Il ne s’en réjouissait pas spécialement, mais s’y était habitué. Tout compte fait, il projetait de choisir une filière plus tranquille, surtout ces derniers temps, lorsqu’il se sentait fatigué, épuisé, en disant ne pas vouloir y passer toute sa vie. Il voulait prendre tôt sa retraite et s’adonner à d’autre chose »,-ajoute-t-elle.
Avant, le groupe de la Cyber-Résistance a communiqué que la productrice du service d’actualités du NTV, Kristina Guerchvild tentait d’obtenir un interview de la veuve de Zakhar Timine, péri en Ukraine, pour accuser les médias ukrainiens, qui d’après K.Guerchvild, diffusaient de fausses informations concernant la mort et la participation des militaires russes dans le conflit armé à Donbass.
L’épouse de Zakhar avait répondu : « Je vous aurais aidé à faire le reportage sur les mensonges des médias russes . Quel cas similaire ai-je vécu? Vous me confondez avec quelqu’un d’autre. Mon mari est mort et c’est arrivé par la faute de votre gouvernement ».
Texte original : Вдова российского офицера, погибшего в Украине: « Он не был добровольцем. Он выполнял приказ! ».
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