De plus en plus, les messages et de commentaires sur Internet en Russie et même à l’étranger sont générés par des trolls professionnels, dont beaucoup reçoivent un salaire plus élevé que la moyenne afin de maintenir un dialogue pro-Kremlin en ligne.
Il y a des milliers de faux comptes sur Twitter, Facebook, LiveJournal et Vkontakte, tous de plus en plus axés sur la guerre en Ukraine. Beaucoup émanent de la plus célèbre « usine à troll » russe, le Centre de recherche Internet, un bâtiment modeste sur la rue Savushkina à Saint-Pétersbourg, qui fonctionne 24 heures sur 24. Au cours des dernières semaines, des anciens employés se sont présentés pour parler à Radio Free Europe/RL sur la vie à l’intérieur de l’usine, où travaillent des centaines de personnes, avec des quarts de 12 heures en échange de 40 000 roubles ($ 700) par mois ou plus.
Le blogueur Marat Burkhard de Saint-Pétersbourg a passé deux mois à travailler au centre de recherche Internet dans le département chargé de submerger les forums sur les sites Web municipaux de Russie avec des commentaires pro-Kremlin. Dans l’entretien qu’il a donné à Dmitry Volchek et Daisy Sindelar et que nous publions en intégralité dans nos pages anglaises avec l’autorisation de Radio Free Europe/Radio Liberty, il décrit une journée typique et le type de missions qu’il a rencontré.
Vous pouvez lire l’original à l’adresse suivante : http://www.rferl.org/content/how-to-guide-russian-trolling-trolls/26919999.html
Petit extrait…
RFL : Combien existe-t-il de départements au Centre de recherche Internet ?
Burkhard : Ce est un bâtiment moderne, de quatre étages. Il y a un département LiveJournal, un service d’informations, un département où ils créent toutes sortes d’images et demotivateurs (NdR : les demotivateurs sont des illustrations satiriques qui ont tendance à nuire à leur sujet), un département où ils font des vidéos. Mais je ne suis jamais allé dans ces départements. Chacun d’eux a son propre local, ses tables, et ses ordinateurs et personne ne rôde d’un endroit à l’autre. Tout le monde reste à sa place.
Le centre de recherche Internet de Saint-Pétersbourg