
La communauté internationale InformNapalm en collaboration avec l’équipe du projet Ихтамнет_м0209 révèle que l’opération de la Fédération de Russie qui a échoué à Hisham en Syrie, a été planifiée et coordonnée avec le commandement russe en Syrie par le chef des opérations du groupe de mercenaires « Wagner » Sergey Kim.
Nous commençons la publication de données sur le personnel de direction de Wagner responsable de l’incident qui a entraîné la mort, selon diverses estimations, de dizaines ou de centaines de soldats et de mercenaires russes.
Informations générales
La destruction d’un grand groupe de militants du soi-disant groupe Wagner qui a subi des pertes importantes, le 7 février dans la région de la ville syrienne de Hisham près de Deir ez-Zor, fait la une des médias depuis près de deux semaines. La partie russe a tenté de cacher la mort de citoyens russes, mais les médias, les blogueurs et les activistes ont continué à rechercher et à publier des informations sensibles. Les parents de défunts se sont manifestés. Il a été possible de retracer la participation des soldats morts depuis la guerre dans le Donbass ukrainien. Le groupe Wagner peut certes être appelé une « entreprise militaire privée », de nombreux experts estiment que cette structure est étroitement liée aux services secrets militaires GRU et aux forces opérationnelles spéciales de Russie. On l’appelle « l’armée personnelle de Poutine chargée du sale boulot ». Elle s’est souvent illustrée dans le cadre du concept de « guerre hybride » que la Russie mène contre d’autres pays. Et la tentative infructueuse de prendre le contrôle d’une raffinerie de pétrole en Syrie, qui a entraîné de lourdes pertes humaines pour les Russes, ne fait que confirmer cette hypothèse.
Mais parmi ceux qui ont été tués à Hisham, il est possible qu’il n’y ait pas uniquement que des mercenaires, mais aussi des militaires russes réguliers. Après les frappes de l’aviation et de l’artillerie américaine, le commandement militaire russe en Syrie a demandé une « trêve » pour emmener les morts et les blessés. Selon l’agence Bloomberg, les blessés ont été transportés dans des hôpitaux militaires du ministère de la Défense à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Dans le même temps, les services spéciaux russes ont déployé tous leurs efforts pour empêcher la fuite d’informations. Et même le président russe Vladimir Poutine, pour une raison inconnue, a annulé certaines de ses réunions et a disparu du champ de vision au prétexte d’une maladie soudaine.
Informations : du silence au vacarme
Depuis la deuxième quinzaine de février, nous assistons à une nouvelle étape de l’opération de média des services spéciaux russes. Après le silence et la tentative de dissimuler des informations, ils créent désormais le maximum de bruit et lancent des faux grossiers avec des listes non fiables. Par exemple, une de ces fausses listes la semaine dernière, transmise via le célèbre blogueur russe El Murid et plusieurs comptes sur Telegram et les réseaux sociaux.
L’objectif est de réfuter rapidement les matériaux faux pour convaincre le public russe domestique et extérieur que tout est faux et qu’il ne faut croire en rien, et surtout oublier les faits et les preuves inconfortables pour le Kremlin. Oublier par qui et pourquoi des centaines de soldats russes sont été envoyés à la mort sous les bombes américaines. Par exemple, le site de propagande « Printemps russe » a déjà travaillé le 18 février sur ce thème (archives).
Face au vacarme provoqué par les services spéciaux russes, nous aidons à séparer le vrai du faux.
Qui est responsable du massacre des soldats russes en Syrie ?
La première personne responsable de la planification des opérations, y compris l’attaque manquée à Hicham est Sergey Borisovitch Kim, né le 23/07/1978, citoyen de la Fédération de Russie, résidant à Saint-Pétersbourg, numéro de matricule M-0971. Il occupe le poste de chef d’état-major adjoint, responsable de la branche opérationnelle du groupe Wagner. C’est lui qui a conçu et coordonné, avec ses supérieurs du contingent militaire russe en Syrie, l’opération qui a échoué, mais aussi qui a ignoré les avertissements des Américains. Chez les fantassins de la Marine de la Fédération de Russie, où Sergey Kim a servi avant de passer chez Wagner, la chaîne de commandement fonctionne bien. Il a donné des ordres, en se coordonnant clairement avec le commandement militaire russe en Syrie.
Sergei Kim n’a pas sur la conscience que des centaines de combattants russes morts et blessés, mais de nombreuses victimes parmi la population civile et les soldats en Ukraine. Car Wagner a aussi effectué le sale boulot pour Poutine lors des opérations dans le Donbass ukrainien.
Voir aussi sur ce thème le reportage d’ICTV.
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