Notre enquête révèle une stratégie qui permet à la Russie de maintenir ses bombardiers et chasseurs avec du matériel, des pièces détachées et des technologies françaises malgré les sanctions internationales.
Des documents et des témoignages montrent que la société kazakh ARC Group collabore avec l’armée russe pour maintenir les avions russes Su-30SM équipés d’avionique française de Thales et Safran. Les volontaires de la communauté internationale InformNapalm ont recueilli des documents et des témoignages.
Cette collaboration kazakho-russe illustre un arrangement sophistiqué qui permet aux Russes d’obtenir des technologies militaires de pointe en contournant les sanctions occidentales en vigueur, sous le couvert d’un entrepreneur militaire kazakhstanais. Nous invitons les journalistes et nos lecteurs à partager massivement cette enquête, qui est désormais disponible en plusieurs langues.
InformNapalm publie des preuves de la collaboration entre la société kazakhe ARC Group et la société russe Rosaviaspetskomplekt, qui démontrent que des équipements complexes de haute technologie fabriqués en France sont réparés sur les avions de chasse Su-30SM des forces aérospatiales russes. Les documents dont nous disposons prouvent sans aucun doute que la Russie a élaboré un plan pour contourner les sanctions à l’avance.
Dès 2022, l’entreprise kazakhe est devenue un partenaire commercial avec les russes. Elle a envoyé ses techniciens pour une formation et une certification à Thales, une entreprise française. Ils assurent actuellement l’entretien et la réparation des avions russes à Irkoutsk. De plus, l’entreprise kazakhe fait l’acquisition d’équipements auprès d’entreprises françaises, ce qui coïncide de façon surprenante avec les besoins et les demandes russes. Bien que le contrat français interdise le transfert d’équipements et de services à un tiers, et à plus forte raison à la Russie, les équipements sont ensuite envoyés en Russie.
Cette enquête a été effectuée à la base des informations provenant de différentes sources indépendantes, vérifiées par les bénévoles d’InformNapalm. Un résident du Kazakhstan a eu un rôle crucial en contactant le groupe Cyber Resistance, célèbre pour ses efforts pour dénoncer les schémas de la Russie pour contourner les sanctions. La source kazakhe a été la principale preuve du schéma complet des opérations des entreprises kazakhes dans l’intérêt de la Fédération de Russie. La publication de toutes les données sur la source serait une menace, nous ne le ferons pas pour des raisons évidentes.
Nous demandons à tous ceux qui ont des informations sur les plans et les astuces de la Russie concernant l’achat de produits technologiques qui répondent aux besoins de sa machine de guerre de ne pas hésiter à les partager. Veuillez nous contacter si vous souhaitez prouver à vous-même que vous accordez plus d’importance à la paix et à la sauvegarde des vies humaines qu’aux intérêts commerciaux de vos dirigeants. Nous vous garantissons également l’anonymat.
En 2024, la Russie possédera jusqu’à 130 unités d’avions de chasse modernisés de la 4ᵉ génération de Su-30SM. Lors de l’invasion russe de l’Ukraine, le pays agresseur a perdu au moins 15 de ces avions.
Le Su-30SM est équipé d’une avionique fabriquée à l’étranger, principalement par les sociétés françaises THALES et SAGEM (et, après l’acquisition de cette dernière, SAFRAN).
En particulier, l’avion est équipé d’écrans multifonctions SMD55S et SMD66S (fabriqués par Thales), du système de radionavigation et d’atterrissage TLS2020 (fabriqué par Thales), du système de radionavigation TACAN-NC12 (fabriqué par Thales), des indicateurs de pare-brise HUD 3022 (fabriqués par Thales) et du système de navigation SIGMA 95NAA (fabriqué par Safran).
Sans ces équipements, le pilote est pratiquement aveugle et l’avion devient un tas de fer dans le ciel. Pour pouvoir continuer à utiliser l’avion et à bombarder les villes ukrainiennes, les russes ont besoin de maintenir l’équipement français en permanence.
Bien avant l’invasion à grande échelle, la Fédération de Russie avait des projets ambitieux d’importation de matériel français.
Ce remplacement des pièces importées est progressivement mis en œuvre. Par exemple, une capture d’écran de mai 2024 montre le remplacement du HUD 3022 français par le IKSh-1KI russe.
Cependant, les avions sont nombreux et les russes ont besoin d’entretenir les équipements français avant tout. Et les sanctions pèsent sur la Russie, bien que celles-ci soient lentement appliquées. Les appareils ne peuvent être entretenus que par des spécialistes certifiés par le fabricant et utilisant le même équipement certifié. Après l’invasion de l’Ukraine à pleine échelle, la Russie aurait perdu l’accès à ces capacités, mais, comme le montrent les documents obtenus, Moscou a trouvé un excellent moyen de contourner les sanctions en faisant appel à une entreprise kazakhe.
ARC Group LLP
La société kazakhe à responsabilité limitée « Analyst Research Consulting Group » a été créée en 2014 par son seul fondateur – Aldanazar Saginbek (Saginbek Aldanazar Darkhanuly), né le 03.02.1998.
À 16 ans, ce jeune ingénieur crée une société de conseil dont le statut ne fait pas référence aux conseils, mais plutôt « l’achat et la vente des munitions, (armes et équipements militaires) de pièces détachées, de composants et de dispositifs pour ces armes, de matériaux spéciaux, d’équipements pour leur fabrication, y compris l’installation, l’ajustement, la modernisation, l’installation, l’utilisation, le stockage, la réparation et l’entretien ».
Dès sa création, cette société semble suspecte. Seuls cinq employés sont répertoriés dans les sources de données kazakhes. L’entreprise ne présente qu’une petite description et des contacts sur son site web, à l’adresse https://arcgroup.kz/. On y apprend toutefois que depuis 2016, ARC Group LLP est titulaire d’une licence du Comité pour le développement industriel et la sécurité industrielle du ministère de l’Industrie et du Développement des infrastructures de la République du Kazakhstan, et d’une licence d’État pour l’exportation, l’importation, l’installation, l’ajustement, la modernisation, l’exploitation, le stockage, la réparation et la maintenance d’aéronefs et de pièces détachées.
La société est particulièrement fière de son accord de distribution avec Safran Electronics & Defence (France).
Comme indiqué sur le site web, « la société est aujourd’hui le distributeur exclusif de Safran Electronics & Defence dans la République du Kazakhstan et la République du Kirghizistan et assure la promotion des produits Safran dans ces pays. Les principaux clients sont les gouvernements et les forces de l’ordre. Il y a des commandes gouvernementales achevées. De 2019 à 2020, la société a fourni des systèmes optoélectroniques (jumelles d’imagerie thermique, télémètres d’imagerie thermique, télémètres) à la République du Kazakhstan pour une institution d’État. »
En même temps, grâce aux documents et aux données obtenus, nous pouvons affirmer que le Groupe ARC n’est rien d’autre qu’un banal intermédiaire et un point de transbordement des russes pour contourner les sanctions.
SCHÉMA DE CONTOURNEMENT DES SANCTIONS
En octobre 2021, le groupe ARC a conclu son premier contrat avec une société russe à responsabilité limitée, Rosaviaviaspetskomplekt LLC, pour la réparation, l’entretien et la fourniture de composants spéciaux pour l’aviation. Le nom de cette société russe indique clairement la nature de ses activités.
Cet accord daté du 25.10.2021 énonce ouvertement son objet : « Le CONTRACTANT fournira des services de réparation/fourniture de composants avioniques fabriqués par THALES et Safran pour les avions Su-30 ».
La clause 1.2 contient également une clarification importante des termes essentiels du contrat : « La réparation de l’avionique sera effectuée par les spécialistes certifiés du CONTRACTANT, qui ont la confirmation du fabricant concerné, dans les entreprises du CONTRACTANT situées dans la République du Kazakhstan ou dans la Fédération de Russie, dans les entreprises du client ».
Vous trouverez ci-dessous une capture d’écran de la page correspondante du contrat, qui est à la disposition d’InformNapalm.
En termes simples, l’objet du contrat peut être formulé comme suit : la partie kazakhe, disposant de spécialistes et d’équipements certifiés français, devra réparer les équipements français sur les avions russes Su-30.
L’annexe de ce contrat contient une liste de produits militaires à importer au Kazakhstan en 2021 – il s’agit des mêmes appareils de navigation et d’orientation SMD55S, SMD66S, TLS2020, TACAN-NC12, HUD 3022, SIGMA 95NAA. La liste indique également l’objet de ces importations : « importation temporaire pour révision et réexportation ultérieure dans l’intérêt des forces armées de la Fédération de Russie ».
Toutefois, cet accord n’a jamais été signé par la partie russe. Au lieu de cela, les parties ont conclu le contrat n° 05.11.2021-1 daté du 5 novembre 2021. Il ne diffère pas dans son essence et sa nature, mais il est plus « caché ». La mention directe des entreprises françaises a disparu de l’objet de l’accord, au profit d’une simple définition de la « réparation d’équipements aéronautiques ».
Dans le même temps, l’annexe au contrat lui-même ne comportait pas de changements significatifs en ce qui concerne la gamme d’équipements et la mention des forces armées russes. Cependant, alors que le contrat d’octobre contenait une liste d’équipements à importer au Kazakhstan en 2021, le contrat final du 05.11.2021 spécifie une période d’importation prévue pour 2022.
Qu’est-ce que cela signifie ? Deux versions peuvent être avancées à partir des documents ARC disponibles.
La première est que la Russie se préparait à des sanctions plus sévères à son encontre bien avant l’invasion à grande échelle et sa guerre contre l’Ukraine. C’est pourquoi des solutions de contournement ont été préparées à l’avance et une entreprise kazakhe a été trouvée, qui a dû être certifiée par le fabricant français.
Deuxièmement, ces accords auraient pu être signés rétroactivement. Même lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, les sanctions ont été renforcées et Thales a annoncé son retrait définitif du marché russe (juin 2022).
La seconde option est appuyée par une lettre du directeur de Rosaviaspetskomplekt au chef de l’entreprise kazakhe, datée du 26 août 2022. Dans cette lettre, le dirigeant russe, Piotr Gritsenko, informe son homologue que le nombre prévu de produits à réparer en 2022 est de 13 unités pour un montant estimé à 1 450 000 euros, et qu’en 2023, il est prévu d’envoyer 88 unités d’une valeur de 6 420 000 euros.
Par conséquent, il est très étrange que les parties aient conclu l’accord en novembre 2021 et que, neuf mois plus tard, la partie russe ne connaisse pas le nombre exact de produits à réparer. Il est plus probable qu’elles aient entamé leur relation à l’été 2022, lorsque Thales a quitté le marché russe.
Cependant, ce qui est plus important dans cette lettre, c’est la volonté explicite de la partie russe de financer l’achat d’un ensemble d’équipements d’inspection auprès du fabricant. En d’autres termes, les russes sont prêts à donner de l’argent aux Kazakhs pour qu’ils puissent acheter des équipements aux Français afin de diagnostiquer les produits français sur les avions russes. C’est très important, compte tenu de ce qui va se passer ensuite.
Encore une fois, tout cela se passe en août 2022. Neuf mois après la signature du contrat.
En 2022, 2023 et 2024, le nombre d’unités à réparer a été modifié à plusieurs reprises, avec une tendance à la hausse. Les parties ont conclu quatre accords complémentaires à ce contrat. Nous ne nous y attarderons pas en détail – plus tard, nous mettrons à la disposition du public la documentation reçue dans le cadre de ce contrat, et nous passerons donc à ceux qui réparent les avions russes.
FORMÉS CHEZ THALES
Dans l’avenant n° 3 au contrat, que les parties ont signé en octobre 2022, les parties ont décidé de clarifier la façon dont le prix du contrat est formé. Ainsi, le prix de la réparation des produits comprend :
1) la formation des spécialistes par le fabricant – c’est-à-dire par des Français ;
2) le diagnostic technique des produits avec l’établissement ultérieur d’un rapport ;
3) l’élaboration de la documentation technique pour les équipements de test ;
4) le développement, la fabrication, la livraison, l’installation et la mise en service de l’instrumentation.
En d’autres termes, les russes paient pour la fourniture d’un cycle complet de services clés en main — depuis la formation et la certification des spécialistes kazakhs en France jusqu’à l’achat de l’équipement requis auprès des Français.
Ainsi, après avoir reçu des fonds de la part des russes, la société de « consulting » kazakhe envoie ses spécialistes en formation. Le responsable du Groupe ARC informe Piotr Gritsenko des dates de formation dans sa lettre du 09 décembre 2022. Il y indique explicitement que « du 16 au 20 janvier 2023, dans le cadre du contrat de notre société avec la société française Thales, il est prévu de former nos spécialistes à la maintenance de différents systèmes avioniques ».
La même lettre fixe également le premier délai pour l’arrivée des spécialistes kazakhs dans les entreprises russes : février 2023. C’est-à-dire immédiatement après l’obtention du diplôme.
Un peu plus tard, le 23 janvier 2023, Aldanazar Saginbek informe Gritsenko que leurs spécialistes « ont suivi un cours théorique et pratique à Thales sur la maintenance des SMD 55S/66S et HUD du niveau organisationnel de maintenance (OLM). Les qualifications des spécialistes sont confirmées par les certificats correspondants ».
En outre, des dates plus précises pour la visite en Russie ont déjà été fixées – du 6 au 10 février 2023.
La partie kazakhe était tellement pressée de remplir ses obligations qu’elle a envoyé une deuxième lettre le même jour, informant qu’un groupe de spécialistes russes était arrivé par avion d’Astana à Irkoutsk pour réparer l’avion.
Qui est intervenu pour réparer le matériel des russes ? Grâce aux archives des bases de données russes, Inform Napalm et nos partenaires ont non seulement identifié les identités et les positions des experts, mais aussi obtenu des échantillons de leurs documents.
- Saginbek Aldanazar, le directeur d’ARC Group, que nous avons déjà mentionné.
- Ismagulov Kairat Serikovitch, né le 23.03.1972, conseiller du directeur.
- Dairov Baurzhan Satkhanovitch, né le 30 décembre 1971, directeur adjoint.
- Badhaidukh Anvar Hassan Ahmed, né le 31.08.1990, directeur adjoint de la technologie, ingénieur pour l’aviation et l’équipement radio-électronique.
- Andrey Yuriyevitch Salnikov, 15.06.1995, mécanicien radio pour la réparation d’équipements radioélectriques.
- Shcherbekov Maxim Kanatovitch, né le 09.06.1990, mécanicien radio pour la réparation d’équipements électroniques.
- Petrashko Alexey Vadimovitch, né le 05.09.1968, chef de section.
- Bekkulov Shingis Sharipovitch, 28.03.1987, ingénieur en matériel aéronautique.
Plus tard, deux autres personnes mystérieuses ont été ajoutées à cette liste :
- Ushakov Konstantin, 28.01.1972, expert.
- Gribov Maxim, né le 21.07.1986, spécialiste principal des relations avec les agences gouvernementales russes.
Bien entendu, compte tenu de l’ampleur des travaux de réparation et d’entretien des équipements prévus par les russes, il ne s’agissait pas d’une visite ponctuelle. Par la suite, un groupe de spécialistes, composé surtout du même personnel, a commencé à se rendre en Russie pour effectuer des réparations. Par exemple, en avril 2023, Gritsenko a informé Saginbek d’une nouvelle étape de diagnostic de l’équipement en mai 2023. Le russe demande de ne pas modifier la composition de l’équipe pour réduire le délai d’approbation de la liste des personnes, car l’usine de réparation d’avions d’Irkoutsk est une installation à accès limité.
CONTRAT AVEC THALES
Comme nous l’avons établi, la coopération entre le groupe kazakh ARC et Rosaviaspetskomplekt dure depuis au moins deux ans. Pendant tout ce temps, l’entreprise kazakhe a cyniquement trompé la partie française.
Cependant, d’après le courrier reçu, un événement encore plus cynique est en train de se produire en 2024. Les russes veulent des spécialistes, mais également se procurer des équipements français par le Kazakhstan pour diagnostiquer les produits français sur les avions russes.
Grâce à l’une des sources ayant fourni les documents pour cette enquête, nous disposons d’un projet de contrat entre Thales AVS France SAS et Aircraft Repair Plant No. 405 JSC (République du Kazakhstan, Almaty, 13 Zakarpatskaya St.).
Le contrat prévoit une gamme complète de services de la part de la France pour la maintenance des écrans multifonctions SMD55S/SMD66S et des indicateurs de collimateur HUD3022 dans l’intérêt du ministère de la Défense de la République du Kazakhstan en tant qu’utilisateur final des avions Su-30SM, en particulier.
- le développement et la fourniture de bancs d’essai ILM&OLM, y compris un soutien sur trois ans ;
- le développement et la livraison du Golden LRU ;
- la préparation et la fourniture de la documentation technique ILM ;
- la préparation et la formation sur ILM en France ;
- l’installation et la mise en service au Kazakhstan.
NB : L’ILM est un niveau de service intermédiaire.
Le contrat est valable 34 mois à compter de la date de réception de l’acompte par le fournisseur. Le contrat contient également une visualisation de l’équipement qui sera installé et mis en service par les spécialistes français dans l’usine kazakhe.
Bien entendu, le contrat est assorti de règles claires en matière de contrôle des exportations, avec une interdiction directe de transférer des biens à la Fédération de Russie.
En effet, la République du Kazakhstan compte 23 avions Su-30SM en service et 36 autres en commande. Quels sont donc les signes que cet accord est conclu dans l’intérêt des russes et qu’il ne s’agit pas simplement d’un contrat entre les Français et les Kazakhs pour l’entretien de leurs propres avions ?
C’est l’offre commerciale kazakhe aux russes qui reprend les termes du contrat entre Thales et Aircraft Repair Plant Nº405 JSC.
Le 26 juin 2024, ARC Group envoie une offre commerciale aux Russes pour considération et enregistrement pour un montant total de 13.826.199,26 euros. Par une « étrange » coïncidence, cette offre commerciale contient quasiment les mêmes conditions de service et à la même gamme de services que le contrat entre Thales et l’usine aéronautique kazakhe.
- Version finale complète du contrat entre Thales AVS France SAS et Aircraft Repair Plant NoNº05 JSC — draft equipment supply contract 200624-1 (1).docx
- Version complète de la proposition commerciale d’ARC Group LLP pour Rosaviaspetscomplect JSC – Commercial proposal for consideration.pdf
CONCLUSION
Cette enquête a révélé comment une entreprise kazakhe spécialisée dans les joints d’étanchéité permet aux forces armées russes d’entretenir ses avions militaires, notamment des équipements de haute technologie fabriqués en France.
Nous espérons que les entreprises françaises Thales et Safran ne manqueront pas de constater que leur partenaire kazakhe les trompe et ment insidieusement et cyniquement. L’entreprise kazakhe s’engage à ne pas transférer de biens, d’équipements et de services à des tiers, en particulier à la Russie, et simultanément, elle assure tout ce dont les russes ont besoin et reçoit des paiements de Moscou.
Nous espérons sincèrement que cette analyse ne se limite pas seulement à la rupture du contrat et à la suppression des licences. Les entreprises françaises ont le droit au remboursement total des ressources dépensées.
Inform Napalm tient également à remercier toutes les personnes qui ont fourni des informations pour cette enquête. Elle a permis de déterminer l’ampleur des mesures prises par la Fédération de Russie pour contourner les sanctions.
La documentation complète de la correspondance entre ARC Group LLP et Rosaviaspetscomplect JSC sera prochainement publiée. À suivre.